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Publié par Delphine E. Fouda

Ndzana Seme, africanindependent.com NEW YORK 13/04/2008. Tôt ce matin, les 23 prisonniers politiques dont les noms suivent, détenus depuis octobre 2007 à la sécurité militaire et au secrétariat d’État à la défense, ont étés libérés, d’après nos sources militaires à Yaoundé.

Il s’agit alors d’une démonstration éclatante du mépris que le ministre Ze Meka Rémy réserve à l’endroit de nos officiers et soldats les plus valeureux de nos forces armées.

Il a fallu que la modification de l’article 6.2 de la constitution transformant le Cameroun en une monarchie soit adoptée, et surtout que les prisonniers eux-mêmes entament une grève de la faim en saisissant la presse, pour que Ze Meka ordonne leur libération.

Il faut alors rappeler que ceux qui sont ainsi tout simplement libérés, sans qu’aucun dossier judiciaire soit introduit contre eux durant leurs cinq mois de détention, étaient à tout moment passible de la peine d’exécution dès lors que l’enquête ouverte contre eux les accuse de porter atteinte à la sûreté de l’État en complotant pour renverser les institutions.

Les arrestations que Ze Meka avaient effectuées dans le cadre de cette fameuse enquête ont ciblé essentiellement les officiers et soldats Toupouri, l’ethnie d’origine du capitaine Guérandi Mbara, auteur du coup d’État du 6 avril 1984 et réfugié au Burkina Faso.

Mais malgré toutes les tortures infligées aux militaires détenus, Ze Meka était incapable de démontrer qu’il y avait une quelconque tentative de coup d’État en préparation en octobre 2007.

L’individu Ze Meka utilisait tout simplement une méthode qui fut utilisée sans succès contre son propre frère Mbia Meka en 1994, quand Jean Fochivé fit détenir ce dernier sous prétexte qu’il aurait intenté un coup d’État contre Paul Biya le 20 mai 1993.

Individu essentiellement brouillon et incapable d’organiser ses propres pensées, Ze Meka vient ainsi de jouer une carte qu’il a perdue, autant aux yeux de son maître Paul Biya à qui il entendait prouver qu’il est son protecteur le plus zélé qu’auprès d’une armée dont il s’est finalement aliéné une grande partie des officiers et hommes de troupe.

Et si Paul Biya ne se débarrasse pas de l’instable mental Ze Meka - et il n’est même pas certain qu’il résolve le problème profond d’une famille Meka détentrice du pouvoir réel même s’il le faisait, il faudrait attendre que cette partie de l’armée fasse effectivement le coup d’État tant redouté.

Les populations camerounaises sont opposées au régime Biya avec une telle amertume que les auteurs de tout coup d’État seront accueillis en libérateurs héroïques tant attendus.

Par Ndzana Seme


1. Lieutenant colonel Emmanuel Koue
2. Lieutenant Mue
3. Lieutenant Nomo
4. Lieutenant Charles Houe
5. Second maître Boukar Ousmane
6. Second Maître Boukono
7. Adjudant Bobie
8. Caporal chef Samba Nyame
9. Caporal chef Ndonfack
10. Caporal chef Njikam
11 le colonel à la retraite Mvé
Secrétariat d’Etat à la défense
13. Second maître Litassou
14. Second maître André Ousmanou
15. Sergent chef Wapi
16. Maréchal des logis Gasissou
17. Sergent A Madou
18. Sergent Nkoue
19. Caporal-chef Kayakoa
20. Caporal chef Belinga Amougou
21. Soldat de 1ère classe Belinga A
22. M Mballa Ondoua
23. M Mboko

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