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Publié par Delphine E. Fouda

  J.Tabi Owono in le Messager du 16/05/2008."Le plan machiavélique consistera à clochardiser le paysan en l’appauvrissant, en vue de le rendre facilement corruptible lors des campagnes électorales. A l’annonce des élections, le paysan affamé commencera à saliver comme le chien de Pavlov : il recevra du riz et du maquereau des personnes ressources comme de la manne tombée du ciel. La suppression des comices à cette époque là à peu près en est l’une des stratégies."

Joachim Tabi Owono, Ingenieur agronome, président de l’Amec

« Notre pays fait face à une crise alimentaire virtuelle »

Il y a quelques semaines, le vice-Premier ministre, ministre de l’Agriculture et du développement rural, était dans plusieurs localités du pays pour présider le lancement des campagnes agricoles, dans un contexte de crise de la production et de flambée générale des prix de denrées alimentaires. Il a promis de réorganiser le Comice Agropastoral d’Ebolowa qui, à l’époque, était mort-né. Quels commentaires faites-vous sur ce déploiement ?
Je répondrai par une autre question : quel impact veut-on que l’ouverture d’une campagne agricole en ville, et par un Premier Ministre, ait sur le planteur de Furu-Awah, de Mindourou, de Magna, de Ndiam-Badi, ou de Ndogmongo ? Aucun ! Je profite cependant de l’occasion que vous m’offrez pour vous apprendre que la mort de l’agriculture camerounaise semble avoir été minutieusement programmée par le Renouveau, et pour cause. Lorsque le Président Paul Biya entend souffler le vent de l’Est et avec lui l’arrivée de la démocratisation du continent noir, il demandera à ses militants de se préparer désormais à la compétition. La seule chance pour le parti au pouvoir d’espérer gagner des élections dans un contexte multipartiste était alors de ‘’conditionner ‘’ le monde rural (prés de 75% de la population). Le plan machiavélique consistera à clochardiser le paysan en l’appauvrissant, en vue de le rendre facilement corruptible lors des campagnes électorales. A l’annonce des élections, le paysan affamé commencera à saliver comme le chien de Pavlov : il recevra du riz et du maquereau des personnes ressources comme de la manne tombée du ciel. La suppression des comices à cette époque là à peu près en est l’une des stratégies.
La politisation du monde rural s’accompagnera inexorablement de celle des ministères en charge du monde paysan. Ainsi, pendant longtemps, l’élevage s’assimilera à une haute personnalité ressource du parti au pouvoir chargée de « pacifier le Grand Nord », alors que l’agriculture deviendra le domaine privé des Ministres d’Etat et même des Vice Premier ministres , en guise de récompense ! Plus grave, le ministère de l’Agriculture devenu Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (l’idée était du candidat de l’Amec à l’élection présidentielle de 1997- cf. Cameroon Tribune du 08-10-1997), se retrouve aujourd’hui sans Secrétaire d’Etat, et sans le Ministre délégué auquel il avait pourtant droit en vertu de la dernière organisation gouvernementale. En tout et pour tout donc, un Premier ministre qui partage son temps et son énergie entre trois bureaux : à l’Agriculture, à la Primature, et au Comité Central du Rdpc. Malgré sa bonne volonté, combien de temps lui reste-il pratiquement pour s’occuper de « la priorité des priorités » ? Pas beaucoup. Pire, la politisation de ce ministère hautement technique et stratégique ne laisse pas le personnel libre de ses choix politiques. Tout cadre qui veut être vu et utilisé doit donc tout naturellement montrer son activisme débordant vis-à-vis du Rdpc. Il n’y a pas longtemps, il fallait être ou entrer à l’Upc … !

Quelle est aujourd’hui l’état de la production agricole au Cameroun, au moins pour ce qui est des produits de grande consommation comme le riz, le maïs, les tubercules, etc. ?
Je laisserai à qui de droit le soin de vous donner les chiffres précis sur l’état de la production agricole au Cameroun. Cependant, je vous dirais que notre pays en ce moment fait face à une crise alimentaire plutôt virtuelle. Dans son Rapport de politique générale au congrès de la maîtrise à Bafoussam le 13 février 1980, le président Ahidjo disait, et je cite : « Au cours des cinq prochaines années, les interventions prévues porteront sur la mise en place … des réseaux d’infrastructures conduisant à une intégration des zones de production aux différents secteurs du réseau national afin de permettre une meilleure évacuation des produits, le désenclavement de certaines régions du pays et l’amélioration de la qualité des échanges inter-régionaux », fin de citation. Près de trente ans plus tard, peut-on affirmer que cet objectif a été atteint ? Notre véritable problème est donc celui de l’évacuation des denrées agricoles du lieu de la production (où elles pourrissent souvent), aux lieux de consommation, ce qui justifie la montée des prix. Le maintien du monde rural dans l’enclavement étant une autre des facettes du plan machiavélique du Renouveau. En plus, les villes étant coupées du monde rural, le Renouveau imposera une déviance dans les habitudes alimentaires des citadins, faisant passer le riz du produit de luxe (snob effect) qu’il était, au produit incontournable qu’il est devenu. Comme la friperie vestimentaire avait pour but de poignarder dans le dos nos petits tailleurs et couturières, la « friperie alimentaire » se chargeait de neutraliser nos producteurs. Aujourd’hui, à travers l’achat des consciences, cette déviance alimentaire est en train d’être institutionnalisée en plein cœur de nos campagnes. On a même vu deux ministres de l’Agriculture « se bousculer autour des sacs de riz américain » (Le Messager du 13-01-2005) ! Mais, on ne saurait changer les habitudes alimentaires de sa population en comptant essentiellement sur la production d’autrui. La réalité est cruelle : si nous aimons manger du riz, nous devrons savoir le produire. Le Renouveau a craché en l’air ! Et si la crise alimentaire actuelle peut nous permettre de regarder en face tous ces problèmes, alors elle serait une aubaine.

Le président de la République prône la relance des grands projets agricoles. Selon vous, quels peuvent être ces projets en fonction des régions du Cameroun ?
En attendant de voir de plus près quels contours revêtiront ces « grands projets agricoles », je pense sincèrement qu’à l’heure de la libéralisation, de la décentralisation, et de la privatisation, parler de la « relance » des grands projets agricoles (comme on parlerait des Grandes Ambitions) me parait être au mieux un retour en arrière, au pire une utopie. Il serait à craindre que la création des dits projets ne soit qu’une excuse de plus pour récompenser les fidèles du parti. Les agronomes, souvent qualifiés « d’ingénieurs à col blanc » dirigent moins de 10% des sociétés agricoles et agro-industrielles. Que doivent-ils donc diriger : l’Hôpital Général ou l’Ecole de Police ? A titre d’exemples, notons que le Dg de la Sodecoton est beaucoup plus intéressé par le football que par les pauvres planteurs de coton dont la société supporterait cependant les frais de mission vers le siège de la Fifa ! La Sodecao a été confiée à un militant assidu du Rdpc, malgré son limogeage fracassant de la Sopecam par le même Chef de l’Etat… L’agriculture, jadis « colonne vertébrale de notre économie », est donc devenue le dépotoir des parias, c'est-à-dire ce qu’il vous reste à faire lorsqu’on ne veut plus de vous nulle part ailleurs. Dans pareilles conditions, que peut –on réellement attendre de la création de mille nouveaux projets, sinon qu’ils créent mille nouveaux problèmes ?

Le Premier ministre a récemment prescrit la création d’un fonds pour la relance de la production agricole au Cameroun. Qu’en dites-vous ?
L’idée n’est pas nouvelle. Le Président Ahidjo au Congrès de la maîtrise prévoyait déjà : « la transformation du Fonader en Banque de Développement Rural ». Aujourd’hui, le Fonader a plutôt disparu, sucé à mort par les barons du système. Ce n’est donc pas la création des Banques qui pose problème au Cameroun, c’est la gestion de celles-ci et l’impunité subséquente, qui constituent pour l’Etat un véritable mythe de Sisyphe. On vole par kleptomanie, c’est pour cela qu’on s’est battu pour être classé « Pays Pauvre Très Endetté » parce qu’il y avait quelque chose à voler derrière. Le Premier Ministre gagnerait donc à diriger au préalable l’Épervier vers les cendres du Fonader et autre Crédit Agricole, sans oublier l’Opération Coup de Cœur, de triste mémoire.

En l’espace de 6 mois, le sac d’engrais est passé de 9 000 à 24 000 Fcfa. Les paysans ne pourront probablement pas les utiliser lors de cette campagne agricole. Avec la dégradation progressive des sols, l’utilisation des engrais est ne deviendrait-il pas insuffisante ?
La gestion des eaux et la fertilisation de nos sols constituent le tendon d’Achille de notre agriculture. Il y a vingt ans, les pluies étaient suffisantes et la fertilité naturelle des sols ne posait aucun problème. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique et la pression sur les sols (agriculture, pâturages, protection de l’environnement), il ne suffit plus de jeter un grain de maïs derrière sa case pour en récolter des paniers d’épis. L’agriculture est devenue scientifique : l’agronome doit être mis au pied du mur et concevoir des stratégies up to date pour rationaliser l’utilisation des intrants (semences de bonne qualité, variétés appropriées, pesticides, engrais) proposés par la Recherche. L’utilisation des engrais seule, bien que nécessaire, ne doit pas être une course contre la montre ou une panacée.

Il est évident que le Cameroun subit de plein fouet une pénurie alimentaire, alors que le pouvoir d’achat des populations est au plus bas. Naturellement, on accuse la conjoncture internationale. Mais, ne croyez-vous pas que la cause principale est d’abord une baisse de la production nationale ? Par ailleurs, cette baisse de production dans beaucoup de nos campagnes, ne menace-t-elle pas jusqu’à notre sécurité alimentaire ?
Connaît-on déjà avec une précision notre production nationale ? Les Services de la Statistique agricole qui constituaient des espèces d’éclaireurs –patrouilleurs de l’ex-Minagri en la matière, sont tout juste entrain d’être réactivés, après une longue période de dormance. On ne saurait parler de baisse de la production quand on ne connaît même pas la production projetée. Et comme je le disais plus haut, on ne saurait non plus parler de baisse quand on ne maîtrise pas la production réelle. Il faut pouvoir établir un lien entre la production en campagne et la quantité des denrées qui se retrouve dans les marchés de nos villes. Enfin, si notre Gouvernement choisit d’imposer le riz comme nourriture de base en lieu et place de notre igname, macabo, taro, sorgo, maïs, plantain…et en violation de nos habitudes alimentaires séculaires, il ne faudrait pas blâmer les pays asiatiques pour cela !

Plus que jamais, notre pays a besoin d’une politique agricole conçue et planifiée en fonction des exigences de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaire du pays. Quelles peuvent être les grandes lignes de cette politique ? Le Minader peut-il conduire efficacement cette politique ?
À la création de l’École Nationale Supérieure Agronomique en 1960, l’agronome était formé pour être essentiellement un fonctionnaire. Il lui était même exigé à cet effet de signer un engagement décennal. Aujourd’hui, la donne a changé : l’agronome doit être formé pour produire et non plus seulement pour encadrer le paysan. Il est évident que cette formation doit se resituer dans le cadre d’une Grande École (à l’instar de l’École Nationale Supérieure Polytechnique qui est restée telle quelle). Tous les experts du monde vous diront qu’un bon Ingénieur ne saurait être formé dans une Faculté. La solution pour moi résiderait dans le développement des petites et moyennes exploitations (individuelles ou communautaires) remises clés en main à des jeunes diplômés préalablement initiés dans des Centres de Service Civique. Le Minader à ce niveau doit pouvoir jouer un rôle prépondérant. Par exemple : lorsqu’ un agronome va en retraite, on le remercie, pour trente ans de services rendus, avec une brouette, une machette, et un arrosoir … comme s’il s’agissait d’un jeune agriculteur !Au contraire, il doit pouvoir recevoir un tracteur, ou tout au moins des « heures » des tracteur du Ceneema (Centre national d’étude et d’expérimentation du machinisme agricole ndlr), pour lui permettre de servir de modèle et de repère aux jeunes de son village de retraite.

Avec moins de 2% du budget national peut-on dire que le Minader a les moyens de refaire du Cameroun un grenier agricole en Afrique centrale ?
Je crains que le Gouvernement n’en soit resté au bon vieux principe que Dr Bol Alima (paix à son âme) nous énonçait au début de notre cours d’agronomie générale, et qui disait : « il faut faire l’argent avec l’agriculture, et non faire l’agriculture avec l’argent ». Mais ce principe était vrai tant que l’agriculture n’était pas devenue un problème de sécurité, au même titre que la défense. Évidement, aucun pays au monde ne saurait consacrer que 2% de son budget à sa défense. Et si en plus de cela on a l’ambition d’être « un grenier agricole en Afrique Centrale », il faut obligatoirement se donner les moyens de sa politique.

On a l’impression que le budget du Minader est concentré dans les services centraux. Dans les arrondissements où les techniciens sont sensés mener une activité de proximité en faveur des paysans, on crie au manque de moyens. Un délégué d’arrondissement du Minader, par exemple a un budget annuel de fonctionnement d’environ 300 000 FCFA et 80 000 FCFA de frais de mission. Pensez vous que cette provision est suffisante pour un personnel qui doit faire le gros du travail afin de relever la production agricole ?
Ce n’est pas qu’une impression, c’est la triste réalité qui enlève tout engouement aux responsables des services extérieurs. Dans de nombreux postes agricoles, les responsables abandonnent leur bureau une fois qu’ils sont en possession du « carton » de crédits. Mais, le gap financier n’existe pas qu’entre les services centraux et extérieurs, il est perceptible au sein même des services centraux. Je ne vous donnerai, à titre d’illustration, que la quintessence d’une note de service portant répartition des quotas budgétaires des dépenses de fonctionnement des services centraux du deuxième trimestre 2004. Ainsi, sur un total de 1.751.570.914 Fcfa, le ministre s’était octroyé un milliard cent millions ! Le Secrétaire d’Etat, le Secrétaire Général, tous les autres responsables, y compris les Coordonnateurs de projets, devant se contenter des quelques 651 millions Fcfa restants. A la rigueur, on peut concéder à un ministre d’acheter son papier et son carburant avec cent millions pour trois mois, et encore … Les quatre milliards annuels excédentaires seraient difficilement justifiables !

Depuis plusieurs années, les moniteurs agricoles ont presque disparu, on n’en recrute plus. De même, l’essentiel des ingénieurs agronomes et techniciens d’agriculture formés à l’Université de Dschang est au chômage. Le personnel d’encadrement des paysans est non seulement insuffisant mais vieillissant. Les paysans qui ont besoin de solutions fonctionnelles à leurs difficultés pratiques peuvent-ils espérer une embellie dans le sens du renforcement des ressources humaines mises à leur disposition ?
C’est un problème réel. Dans le court terme, il faut absolument penser à recruter tous les ingénieurs qui sortent de Dschang. Mais comme je l’ai dit plus haut, l’objectif à long terme devrait être la formation des producteurs, c'est-à-dire des jeunes ingénieurs à qui l’Etat donnerait des moyens et des facilités de créer des exploitations agricoles et de s’installer à leur propre compte. Les adeptes de la vulgarisation pourront créer des Organismes d’Appui, d’autres des bureaux d’Etudes et de consulting … Le Minader ne devant alors utiliser que quelques 30% des ingénieurs et techniciens formés. Avec l’amélioration du niveau d’alphabétisation des nouveaux ruraux (diplômés des Universités, retraités, déflatés) qui comprendront les choses plus facilement que les ruraux actuels, les besoins d’une vulgarisation rapprochée se feront alors de moins en moins sentir.

Au plan stratégique et au regard du rôle qu’à joué dans la baisse de notre production agricole la liquidation de l’Oncpb, du Fonader et en général de nombreuses sociétés de développement, ne croyez vous pas nécessaire de ressusciter certaine structures ou de les remplacer avec des critères de gestion plus conséquents pour appuyer les paysans qui ont des difficultés à financer leur production et sont pour certains livrés à l’exploitation des spéculateurs internationaux ?
Décidément, vous tenez à ce que l’Epervier plane sur le secteur agricole ? Tel est aussi mon souhait. Je partage l’avis du Vice Premier Ministre à ce sujet quand il stigmatise plutôt les problèmes de gouvernance. Je pense qu’avant la création de nouvelles et /ou la résurrection des défuntes banques, toute la lumière doit être faite sur la gestion calamiteuse qui a entraîné la fermeture de ces dernières. On sait que ceux qui ont sucé le Fonader étaient tout sauf des agriculteurs ou éleveurs. Enfin, dans le secteur rural où les aléas sont nombreux, il faut éviter de nommer les gestionnaires des structures par complaisance ou par récompense pour un militantisme. Certains ont choisi le monde rural comme canal de blanchiment de l’argent ainsi détourné en créant de grosses exploitations (palmeraies, ananas…) : ils se sont cassé le nez. Car comme le disait l’économiste américain Alvyn Maine cité par W.W McPherson : « l’agriculture des pays sous développés est une entreprise risquée ».

Toujours dans l’ordre des appuis aux paysans, pensez vous que l’Etat peut faire encore longtemps l’économie de la subvention de notre agriculture si nous voulons lui conférer une compétitivité tout en échappant aux importations de ce que nous pouvons produire ?
Toute agriculture qui se veut compétitive doit être subventionnée. Le problème du Cameroun est celui de la gouvernance. Tel que nous l’avons vu plus haut, il faut s’assurer que plus d’argent injecté dans le secteur veut dire plus d’argent qui atteint ou est effectivement utilisé au profit du monde rural. Bien sûr il faut lutter contre les importations de prestige qui profitent à certains opérateurs à travers la fraude douanière, et qui déstabilisent et condamnent notre production locale voire notre économie.

Le Minader est certainement dans la délégation du Cameroun et de la Cemac aux négociations de l’Ape avec l’Union européenne. Peut-on savoir, selon vous, ce que notre pays attend de l’Ue en matière agricole, compte tenu par ailleurs de sa Politique agricole commune (Pac) ?

À mon humble avis, le problème ne doit pas être, pour paraphraser les Présidents Kenendy et Ahidjo, ce que notre pays attend de l’Union européenne, mais ce que l’Union Européenne se doit d’attendre de nous. Il appartient au Cameroun de définir sa politique agricole en rapport avec la situation de l’économie mondiale et la demande sur le marché (Ue, Agoa, Cemac…) Par exemple, le ministère du Commerce devrait pourvoir faire des prospections et des projections, voire des simulations, afin que notre agriculture, notre élevage, ou notre forêt puissent « vendre avant de produire ». Actuellement notre Ministre du Commerce semble être surpris, voire submergé par l’évolution des choses. Ce qui le pousse à être plus le Ministre des Commerçants, que le Ministre du Commerce.
 

Par Réalisée par Christian LANG

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