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Publié par Delphine E. Fouda

        Jean Francis Belibi, Mutations,23/06/2008.Le ministre de la Défense en a fait la révélation vendredi dernier à l’Assemblée nationale.La sortie du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense était très attendue depuis la dernière attaque subie par le Cameroun dans la presqu’île de Bakassi le 9 juin dernier.

Le ministre de la Défense annonce des “attaques d’envergure” de la part de personnes non identifiées.

La sortie du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense était très attendue depuis la dernière attaque subie par le Cameroun dans la presqu’île de Bakassi le 9 juin dernier. Car, en dehors d’un communiqué laconique du général de division René Claude Meka, chef d’Etat major des armées sur cet incident qui a coûté la vie à près de 10 personnes dont le sous préfet de Kombo Abedimo, Fonya Félix Morfan. Depuis lors, aucune autre sortie d’un officiel camerounais. Répondant ainsi à une interpellation du député Sdf Serge Siméon Noumba, le ministre délégué à la présidence en charge de la Défense (Mindef) a donc dû s’expliquer sur la situation à Bakassi, quelques jours seulement après ces tragiques événements. Des événements qui survenaient après ceux du 12 novembre 2007 au cours desquels 21 soldats de nos forces de défense avaient été tués.

Une situation particulièrement préoccupante selon le député qui s’est d’ailleurs voulu très clair à l’endroit des autorités militaires camerounaises dans ce qu’il a appelé " le trafic d’armes et de munitions dans la région ". " Si l’Assemblée nationale n’est pas satisfaite, nous sollicitons de votre part (s’adressant au président de l’Assemblée nationale ndlr), des enquêtes parlementaires dans ces ministères chargés de la sécurité… ". Une position pas du tout du goût du patron de la défense qui a indiqué qu’ " A ce jour, un seul cas de trafic de munitions de guerre a été mis à nu", avant d’indiquer que les auteurs présumés de cet acte sont " deux civils nigérians et un soldat camerounais " qui ont d’ailleurs selon lui " été interpellés et mis à la disposition de la justice militaire".

Infrastructures
S’il n’a fait aucune allusion aux événements du 9 juin dernier, Rémy Ze Meka est par contre abondamment revenu sur la tuerie du 12 novembre 2007 en indiquant que l’indentification des assaillants n’étaitpas faite, bien qu’il a laissé entendre que les enquêtes étaient bouclées. On sait ainsi qu’en plus des 21 soldats tués, les assaillants ont emporté des embarcations de l’armée camerounaise auxquelles il faut ajouter des armes de guerre dont 7 mitrailleuses, 6 roquettes de marque Rpg7. Plus prudent que ne l’avait été à l’époque des faites le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République qui parlait de 10 assaillants tués, le Mindef a simplement indiqué qu’ " un certain nombre d’assaillants ont été également abattus " des morts que les survivants ont emporté pour les inhumer dans des criques environnantes, à en croire le ministre de la Défense…

Rémy Ze Meka a par ailleurs nié le fait que les armes utilisées contre les soldats camerounais provenaient des stocks de notre armée, mettant ces accusations sur le compte d’une certaine presse qui selon lui en avait fait son fonds de commerce. Bien qu’il a reconnu qu’au cours de ces deux derniers incidents, le Cameroun a enregistré plus de pertes que durant le conflit avec le Nigeria. Avant de porter à l’attention des députés que " Des informations concordantes font état de l’existence d’un groupe déterminé à s’opposer même par la force à la souveraineté de notre pays sur la presqu’île… " Des groupes non identifiés qui d’après le Mindef " exhortent les ressortissants nigérians à quitter la péninsule en prélude aux attaques d’envergure qu’ils seraient en train de planifier contre nos positions ". La solution pour faire face à cette situation résiderait selon lui à la désignation et à l’installation dans la localité de chefs camerounais et la construction d’un certain nombre d’infrastructures.

L’autre volet de l’intervention de Rémy Ze Meka portait sur le phénomène des coupeurs de route qui reprend de l’ampleur dans la partie septentrionale, avec l’exécution il y a quelques jours d’une dizaine de personnes prises en otage. Le Mindef a notamment tenu à démentir l’information selon laquelle, les armes utilisées par ces malfrats proviendraient des stocks de l’armée ou de la gendarmerie, encore moins de la police. Il a simplement invité les populations à plus de collaboration avec les forces du maintien de l’ordre et à adopter des méthodes modernes pour l’épargne de leurs économies.
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