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Publié par La Nouvelle Expression,François Bambou

Depuis quelques années, la censure revient par la grande porte, pour dicter aux partis politique syndicat et médias, ce qu’ils doivent penser et dire.

L’affaire, pour les proches du président, parait banale, voir normale. Lors de la célébration de la fête nationale du 20 mai dernier plusieurs formations politiques ont été censurées, empêchés de célébrer ses leaders ou de faire valoir leurs opinions. A Yaoundé, les militants de l’Upc qui souhaitaient défiler avec les photos de leurs martyrs de l’indépendance ont été brutalement tandis qu’à Douala, ceux du Social démocratic front subissaient le même sort, relativement à leurs pancartes. Dans le même temps, les pancartes qui célébraient l’immense grandeur de Paul Biya ou encore son intelligence infinie étaient saluées par les mêmes sbires devenus de ce fait les censeurs de l’expression politique. Désormais, il ya au Cameroun des personnages assez érudit pour dire d’autorité, ce que chacun doit penser et

Hier ce sont les syndicats qui étaient privés de la même liberté d’expression. Alors la journée du premier mai est par essence une journée de revendication pour les travailleurs, au Cameroun l’État tente depuis des années de confisquer cette manifestation, à défaut de vouloir rédiger les discours à lire par leaders syndicaux. C’est ainsi que depuis quelques années, on empêche aux syndicats les plus radicaux de défiler avec des pancartes allant même jusqu’a demander aux leaders syndicaux de déposer leurs discours

Autres glissade vers la confiscation des libertés a été observée par le reflexe d’interdiction qui habite l’administration. Par exemple, l’association pour la défense des inters collectifs, de Bernard Njonga avait prévu de manifester contre les détournements dans certaines filières agricoles. Un cause noble, croyaient ils, jusqu’à ce que l’administration et la soldatesque du régime, vienne matraquer les manifestants. Autre leader d’opinion qui paie cher son outrecuidance : Lapiro de Mbanga, pour s’être opposé au projet de révision constitutionnelle que devait conduire le Cameroun vers un régime de présidence à vie, cet artiste engagé

La presse n’est plus ménagée que les autres corps sociaux présentant un potentiel de critique contre le régime. Si l’interdiction d’un Sit

Inpacifique le 3 mai dernier a révélé au monde entier l’image d’un régime peu soucieux de protéger et des protéger et de promouvoir les libertés individuelle dont la plus importante est celle d’émettre librement ses opinions, au quotidien, les manœuvres d’intimidation, de harcèlement et de répression de la liberté continent de prospérer, sous le couvert de discours aussi flatteurs que menteurs, sur la protection de la liberté d’expression. Plusieurs journalistes sont actuellement en prison, pour leurs écrits (Lewis Medjo), ou parce qu’on qu’on les soupçonne de détenir des informations précieuses (cas de serge Sabouang).

Même dans les anciennes républiques fascistes, on cumulait rarement de telles extrémités à la fois. Aujourd’hui, mais les pays ou royaumes qui ne revendiquent pas un caractère démocratique, n’assument pas aussi sereinement des telles dérives.

D’une dictature sournoise nous voilà donc, aujourd’hui sous la coupe d’un régime liberticide qui s’assume. Arracher des pancartes entre les mains de manifestants pacifiques, qui ne demandent qu’à célébrer l’unité nationale en joignant leur son de cloche à la symphonie nationale du cinquantenaire, c’est un signal dangereux que donne ce régime, qui prouve qu’il a déjà peur du miroir. Peur de lire chez les camerounaise, l’expression des dénis de droits e de la misère qui sont le lot du citoyen lambda. Voilà d’obscures policiers et gendarmes s’autoproclament directeurs ou objecteurs de conscience et croient pouvoir juger de ce que d’autres pensent de la manière dont le chef de l’tat, premier serviteur de la nation, conduit les choses du pays.

Au nom de quelle démocratie peut on admettre que des citoyens égaux devant l’impôt et devant la loi, ne le soient plus lorsqu’ils doivent donner leur avis sur la manière sont leur impôt est dépensé ? De quel crime veut on punir celui qui veut honorer la mémoire des vrais pères de l’indépendance ceux qui tout à leur passion pour la liberté ont, selon Paul Biya, donné leur vie pour que nous puissions aujourd’hui, chanter l’hymne du Cameroun, lever les couleurs nationales, et administrer tant bien que mal notre propre destin ? Ce n’est plus une dérive dictatoriale, c’est un despotisme assumé. Un comble pour le chef de l’Etat, qui disait vouloir être perçu par la postérité, comme l’apôtre des libertés.

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