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Publié par Delphine E. Fouda

Ndzana seme, africanindependent.com, 22/01/2009.Le démon à la tête de l’Etat néocolonial redouble de stratégies pour d’une part trouver un moyen d’accès à Barack Obama afin de lui raconter les mensonges habituelles et obtenir un sursis, et d’autre pour nouer des amitiés avec notre Diaspora qu’il a pourtant jusqu’ici considérée comme l’ennemi essentiel de son pouvoir. Obama vient d’annoncer par ses mesures d’hier que les portes de sa Maison Blanche sont désormais fermées aux lobbyistes traditionnels. Or, le dictateur camerounais était resté l’ami de George W. Bush tout au long du mandat de ce Président américain connu comme essentiellement corrompu, grâce à ses efforts de lobbying. Notre activisme et nos pressions auprès de Barack, notamment à travers le réseau Change dont nous faisons pratiquement tous partie, sont urgents actuellement pour associer Barack à notre noble combat pour la liberté et la démocratie.


NEW YORK 01/22/2009 - L’heureux constat fait pendant ces deux dernières années d’une campagne présidentielle la plus longue de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, c’est que les Camerounais-Américains et les immigrants camerounais ont à l’unisson soutenu Barack Hussein Obama.

La plupart des Camerounais ont été très actifs dans le movement unique de mobilisation du Peuple profound pour le Changement. Ils le demeurent encore maintenant que le nouveau Président des Etats-Unis lance un genre nouveau de gouvernement, à savoir recueillir en permanence l’opinion du Peuple pour prendre les décisions gouvernementales sur la base d’une telle opinion.

Comme Obama l’a répété souvent, “C’est notre moment maintenant”, “Rien ne sera plus comme avant”. Il compte donc sur chacun d’entre nous pour que nos opinions guident son action.

Quelle plus grande opinion devons-nous apporter à Barack actuellement autre que l’urgence et la nécessité de libérer notre cher et beau pays le Cameroun de la mortelle gangraine qu’est l’administration néocoloniale et la malédiction nationale que représentent ses chefs politiques?

Il y a 50 ans le Cameroun était plus riche que la Corée du Sud, aussi riche que le Ghana. Mais aujourd’hui le Cameroun nage dans la pauvreté matérielle alors que le Corée du Sud rivalise avec les pays riches du monde. Aujourd’hui le Cameroun est englué dans une dictature néocoloniale féroce alors que le Ghana célèbre chaque jour la souveraineté de son Peuple et jouit d’un degré élevé de bien-être.

Si nous ne faisons rien pour arrêter la descente actuelle du Cameroun aux enfers, avec le grave risque de le voir sombrer dans une longue guerre civile qui décimerait nos familles, nous n’aurions pas compris Barack Obama.

Au moment où le fils du Kenya et de l’Afrique commence une Révolution démocratique dans la plus grande puissance occidentale, alors que l’Afrique n’a d’autre urgence actuelle que la démocratie qui la débarasserait de sa paupérisante administration néocoloniale, ne pas plaider actuellement pour une aide américaine concrète et décisive pour la démocratie au Cameroun et la fin de l’Etat néocolonial, ce serait rater une opportunité historique de contribuer à la libération de nos familles et de notre Peuple.

Obama vient d’annoncer par ses mesures d’hier que les portes de sa Maison Blanche sont désormais fermées aux lobbyistes traditionnels. Entendez bien par lobbyistes traditionnels les firmes juridiques et les individus que les Paul Biya et Omar Bongo recrutent ici à coups de millions de dollars des impôts de leurs citoyens pour s’assurer le soutien du Président des Etats-Unis à leur dictature.

Omar Bongo fut ainsi mis à nu après les révélations sur ses paiements de plus de 7 millions de dollars à Abramof, un lobbyiste aujoud’hui en prison, en règlement du prix de l’arrangement d’une rencontre entre le nain dictateur gabonais et l’ancien Président George W. Bush.

Les paiements de Paul Biya aux lobbyistes, dont l’un d’eux est le faux investisseur en mines Peter Brigger, n’ont pas connu de telles révélations. Le résultat en est que le dictateur camerounais était resté l’ami de George W. Bush tout au long du mandat de ce Président américain connu comme essentiellement corrompu.

Barack Obama est connu comme l’anti-Bush. Nous verrons qu’il s’opposera et renversera presque toutes les décisions de Bush. Il faut s’attendre qu’il rejette également toutes les amitiés de Bush.

De plus, Barack H. Obama a une souffrance individuelle, à lui infligée par une dictature africaine. Son père, un économiste progressiste de l’époque des Osende Afana, Moumié et des autres premiers intellectuels africains, fut contraint au dénuement, à l’exclusion et finalement à la mort par Jomo Kenyatta.

Obama a toujours a dit que l’opposition de son père au népotisme, au tribalisme et à la corruption ont coûté la vie à son géniteur. Il n’y a pas de doute que le nouveau Président américain n’hésitera pas d’utliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin au règne des fléaux de népotisme, de tribalisme et de corruption en Afrique.

Nous avons justement au Cameroun un individu qui, exactement comme Jomo Kanyatta, a fait du tribalisme sa stratégie principale de conservation du pouvoir, et du népotisme et de la corruption ses armes principales d’étouffement de toute opposition et de soumission de nos populations.

Avant hier, Obama s’adressait en effet aux dictateurs comme Paul Biya en termes de:

“Aux dirigeants qui s'accrochent au pouvoir par la corruption, la duperie et l'anéantissement de la dissidence, sachez que vous êtes du mauvais côté de l'histoire ».

Nous pouvons êtres assurés que notre combat contre l’Etat néocolonial et son chef politique Paul Biya est partagé par Barack Obama, qui est un ancien activiste anti-Apartheid depuis son jeune âge, un organisateur communautaire animé d’un esprit de service des pauvres à lui insufflé par son père et par sa mère.

Mais à la fin, Barack ne va tout simplement pas s’intéresser particulièrement au cas du Cameroun, parmi tant d’autres en Afrique, sans que des nationalists camerounais l’appellent au secours. C’est notre activisme et nos pressions auprès de lui, notamment à travers le réseau Change dont nous faisons pratiquement tous partie, que nous pourrons associer Barack à notre noble combat pour la liberté et la démocratie.

Déja, le démon à la tête de l’Etat néocolonial redouble de stratégies pour d’une part trouver un moyen d’accès à Barack Obama afin de lui raconter les mensonges habituelles et obtenir un sursis, et d’autre pour nouer les amitiés avec notre Diaspora (le baiser de Satan en fait) qu’il a jusqu’ici considérée comme l’ennemi essentiel de son pouvoir.

Devons-nous rester inactifs?

Barack nous met actuellement au défit. Pouvez-vous vous organiser pour la libération de votre pays, nous demande-t-il.

La Diaspora camerounaise doit lui répondre “Oui Nous Pouvons!”. Et il nous dira alors sans aucun doute: “How can I help you?”.

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