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Publié par Delphine E. Fouda

  

Le Messager, Janvier Kingue Bruxelles (Correspondance particulière) 09.04.2008 .

Des Camerounais de la diaspora, soutenus par certains activistes africains, sous la coordination du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code), sont encore descendus dans les rues de la Belgique le week-end dernier.

La diaspora progressiste camerounaise de Belgique a manifesté samedi dernier, 5 avril, dans les rues de Bruxelles. Ils répondaient ainsi à un appel du Code et de plusieurs autres associations solidaires à aux revendications des Camerounais. Le but poursuivi est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation actuelle du Cameroun et la détermination de Paul Biya, à vouloir modifier la Constitution (le projet de loi y relatif est en examen à l’Assemblée nationale depuis lundi dernier, Ndlr).
Du carrefour Ma campagne à l’Avenue Brugmann où est située l’ambassade du Cameroun, des manifestants portant un cercueil enveloppé dans un drapeau du Cameroun, ont défilé avec des banderoles et des pancartes comportant des messages hostiles au pouvoir en place au Cameroun. “ Paul Biya criminel ”, “ Libération des jeunes emprisonnés ” “ Soutien aux dictatures = immigration forcée ”, etc. Sous une pluie battante, les Belges qui n’étaient pas habitués à ce genre de manifestation ont investi le parcours pour observer et filmer la scène qui créé des bouchons rendant la circulation presque impossible.
La manifestation a pris une autre dimension devant l’ambassade du Cameroun. Les manifestants y ont déposé le cercueil pour se livrer aux déclarations. Leurs interventions ont tourné pour l’essentiel sur l’échec du régime Biya au Cameroun, les assassinats divers, le coup d’Etat constitutionnel de Paul Biya. Ils ont souhaité que les députés désertent l’Assemblée nationale afin de ne pas cautionner la forfaiture de la révision de la Constitution engagée par Paul Biya et ses apparatchiks du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). La cérémonie devant l’ambassade du Cameroun à Bruxelles s’est achevée par l’hymne national du Cameroun suivi de deux séries de prière.

Soirée des martyrs

Autre lieu autre décor. Les manifestants ont quitté la représentation diplomatique du Cameroun à Bruxelles pour la Rue de la sablonnière n° 30 à 1000 Bruxelles pour une veillée dite des martyrs. Ici, l’ambiance est aux retrouvailles. On retrouve Brice Nitcheu (secrétaire exécutif du Code), Moise Essoh et M. Ankaï de l’Upc, Pierre Gérard Eteky (personnalité indépendante), Thierry Amougou du Code, Babacar S. (un activiste sénégalais), Hilary Anuboudem, etc. Outre ces activistes, plusieurs autres Camerounais sont venus de Liège, Mons, Charleroi, Londres, Paris. Parmi des invités, Mme Essomé Jacky, Camerounaise bon teint bon genre et mère de Junior Mbeng, assassiné lors des récentes émeutes au Cameroun. Quelques militants et sympathisants du Rdpc infiltrés à la cérémonie ont été anéantis par le dispositif sécuritaire mis en place.
La salle abritant la veillée ressemblait fort bien à un caveau national. Les portraits des martyrs historiques de la lutte pour l’indépendance du Cameroun y étaient soigneusement affichés. Tout le monde a pu se recueillir devant les photos de Um Nyobe, Ernest Ouandié, Félix Roland Moumié, Abel Kingue, Roudolf Duala Manga Bell, des jeunes assassinés lors des récentes émeutes, des étudiants morts des suites d’un naufrage à Conakry, des étudiants de l’Université de Buea assassinés en 2006, etc. C’était pathétique comme s’ils étaient morts ce jour. Et comme si cela ne suffisait pas pour plonger les participants dans l’émoi et l’affliction, les organisateurs ont exposé une kyrielle de journaux venus fraîchement du Cameroun relatant les derniers moments de braise.
Par ailleurs, des images atroces de la répression policière au Cameroun, des diapositives sur les récentes émeutes, des documentaires, ont abondamment été visionnés par les participants. La série de visionnage a été ponctuée par des témoignages des parents ou proches de certains jeunes assassinés récemment au Cameroun. Les Camerounais de l’étranger réunis au sein du Code ont décidé par la suite d’informer la communauté internationale comme par le passé, sur la situation critique du Cameroun. Déjà que les manifestations du week-end dernier ont été relayées par certains médias belges marqués par ce cercueil abandonné devant l’ambassade du Cameroun à Bruxelles. Les membres du Code ont promis d’autres manifestations dans une autre capitale européenne dans les jours à venir.



Par Janvier Kingue, Bruxelles (Correspondance particulière)

Des Camerounais de la diaspora, soutenus par certains activistes africains, sous la coordination du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code), sont encore descendus dans les rues de la Belgique le week-end dernier.

La diaspora progressiste camerounaise de Belgique a manifesté samedi dernier, 5 avril, dans les rues de Bruxelles. Ils répondaient ainsi à un appel du Code et de plusieurs autres associations solidaires à aux revendications des Camerounais. Le but poursuivi est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation actuelle du Cameroun et la détermination de Paul Biya, à vouloir modifier la Constitution (le projet de loi y relatif est en examen à l’Assemblée nationale depuis lundi dernier, Ndlr).
Du carrefour Ma campagne à l’Avenue Brugmann où est située l’ambassade du Cameroun, des manifestants portant un cercueil enveloppé dans un drapeau du Cameroun, ont défilé avec des banderoles et des pancartes comportant des messages hostiles au pouvoir en place au Cameroun. “ Paul Biya criminel ”, “ Libération des jeunes emprisonnés ” “ Soutien aux dictatures = immigration forcée ”, etc. Sous une pluie battante, les Belges qui n’étaient pas habitués à ce genre de manifestation ont investi le parcours pour observer et filmer la scène qui créé des bouchons rendant la circulation presque impossible.
La manifestation a pris une autre dimension devant l’ambassade du Cameroun. Les manifestants y ont déposé le cercueil pour se livrer aux déclarations. Leurs interventions ont tourné pour l’essentiel sur l’échec du régime Biya au Cameroun, les assassinats divers, le coup d’Etat constitutionnel de Paul Biya. Ils ont souhaité que les députés désertent l’Assemblée nationale afin de ne pas cautionner la forfaiture de la révision de la Constitution engagée par Paul Biya et ses apparatchiks du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). La cérémonie devant l’ambassade du Cameroun à Bruxelles s’est achevée par l’hymne national du Cameroun suivi de deux séries de prière.

Soirée des martyrs

Autre lieu autre décor. Les manifestants ont quitté la représentation diplomatique du Cameroun à Bruxelles pour la Rue de la sablonnière n° 30 à 1000 Bruxelles pour une veillée dite des martyrs. Ici, l’ambiance est aux retrouvailles. On retrouve Brice Nitcheu (secrétaire exécutif du Code), Moise Essoh et M. Ankaï de l’Upc, Pierre Gérard Eteky (personnalité indépendante), Thierry Amougou du Code, Babacar S. (un activiste sénégalais), Hilary Anuboudem, etc. Outre ces activistes, plusieurs autres Camerounais sont venus de Liège, Mons, Charleroi, Londres, Paris. Parmi des invités, Mme Essomé Jacky, Camerounaise bon teint bon genre et mère de Junior Mbeng, assassiné lors des récentes émeutes au Cameroun. Quelques militants et sympathisants du Rdpc infiltrés à la cérémonie ont été anéantis par le dispositif sécuritaire mis en place.
La salle abritant la veillée ressemblait fort bien à un caveau national. Les portraits des martyrs historiques de la lutte pour l’indépendance du Cameroun y étaient soigneusement affichés. Tout le monde a pu se recueillir devant les photos de Um Nyobe, Ernest Ouandié, Félix Roland Moumié, Abel Kingue, Roudolf Duala Manga Bell, des jeunes assassinés lors des récentes émeutes, des étudiants morts des suites d’un naufrage à Conakry, des étudiants de l’Université de Buea assassinés en 2006, etc. C’était pathétique comme s’ils étaient morts ce jour. Et comme si cela ne suffisait pas pour plonger les participants dans l’émoi et l’affliction, les organisateurs ont exposé une kyrielle de journaux venus fraîchement du Cameroun relatant les derniers moments de braise.
Par ailleurs, des images atroces de la répression policière au Cameroun, des diapositives sur les récentes émeutes, des documentaires, ont abondamment été visionnés par les participants. La série de visionnage a été ponctuée par des témoignages des parents ou proches de certains jeunes assassinés récemment au Cameroun. Les Camerounais de l’étranger réunis au sein du Code ont décidé par la suite d’informer la communauté internationale comme par le passé, sur la situation critique du Cameroun. Déjà que les manifestations du week-end dernier ont été relayées par certains médias belges marqués par ce cercueil abandonné devant l’ambassade du Cameroun à Bruxelles. Les membres du Code ont promis d’autres manifestations dans une autre capitale européenne dans les jours à venir.



Par Janvier Kingue, Bruxelles (Correspondance particulière)

 

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