Douala / Des hommes politiques sous haute surveillance
Patient Ebwele, le Jour 15/04/2008. Le député Nintcheu s'en remet au président de l'Assemblée
nationale.
Le député du Sdf de la circonscription électorale de Wouri Est, Jean Michel Nintcheu a été reçu hier en mi-journée par le président de l'Assemblée nationale.
Jean Michel Nintcheu est allé faire part à Cavayé Yéguié Djibril, des ennuis auxquels il est confronté ces derniers temps, afin que ce dernier plaide en sa faveur ; notamment en ce qui concerne son passeport qui lui a été retiré par la police au cours de la nuit du 2 mars à l'aéroport international de Douala, alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour la France. Le député a également évoqué l'accident de voiture dont il a été victime le 5 avril dernier sur l'axe lourd reliant Douala à Yaoundé : "c'est un accident de travail puisque nous étions en pleine session parlementaire", estime Jean Michel Nintcheu. Selon lui, "il existe dans les textes de l'assemblée nationale des dispositions qui permettent de prendre en charge en charge des cas pareils". Ce qui le préoccupe par ailleurs c'est la surveillance dont il fait l'objet depuis la fin des émeutes du 25 au 29 février dernier.
La présence des policiers qui se faisait plus discrète autour du député a été renforcée dimanche dernier. Quatre véhicules avec à leurs bords des gendarmes et des policiers conduits par le commissaire de police du 14ème arrondissement de Douala et le commandant de la brigade de gendarmerie de Nylon, l'ont suivi dans tous ses déplacements en ville, de l'instant où il a quitté son domicile à 9h à son retour autour de 18h30. "Ils m'ont dit que c'était pour ma protection. Je les ai d'ailleurs trouvés particulièrement courtois à mon égard", raconte le député. Jean Michel Nintcheu reconnaît cependant que "c'est parce que la rumeur annonçait une grève généralisée hier lundi. Ils voulaient tout simplement contrôler mes mouvements". Cette surveillance s'est poursuivie hier matin. Jean Michel Nintcheu déclare avoir été escorté de son domicile à Ndogpassi jusqu'à l'hôtel Akwa où il a emprunté un bus à 5h du matin pour se rendre à Yaoundé. Ce n'est qu'à la sortie de la ville que les hommes en tenue ont rebroussé chemin. "Je pensais que je jouirais également des mêmes privilèges à ma descente de bus à Yaoundé", ironise le président provincial du Sdf.
Jean Michel Nintcheu a plusieurs fois été entendu par le commandant de la légion de gendarmerie du Littoral, le colonel Meka Meka, pour son implication présumée dans les émeutes de février dernier à Douala, dont il est soupçonné d'être l'un des commanditaires. On lui reproche également d'avoir organisé une manifestation publique interdite, le 23 février au rond point Dakar. Ce qu'il a toujours nié. Certaines sources dans le cadre de cette information judiciaire ont même évoqué la possibilité de la levée de l'immunité parlementaire dont jouit le député, d'autant que le 4 mars Jean Michel Nintcheu avait été arrêté sur le pont Joss, menotté puis conduit manu militari à la légion de gendarmerie, peu de temps après avoir été reçu par le gouverneur de la province du Littoral, Faï Yengo Francis et le préfet du Wouri Bernard Atebede.
Il n'y a pas que Jean Michel Nintcheu qui fait l'objet d'une surveillance policière renforcée. Mboua Massock, le leader du Programme social pour la liberté et la démocratie (Psld), est assigné à résidence à son domicile au quartier PK13. Toute la journée de dimanche et hier lundi, une dizaine de policiers se sont postés devant son domicile, l'empêchant de sortir. "Ils déclarent avoir reçu l'ordre de veiller sur ma sécurité parce que je serai en danger", confie le "Commandant". Quant à la rumeur qui faisait état d'une grève à Douala, Mboua Massock dit qu'elle n'est pas fondée.
Le député du Sdf de la circonscription électorale de Wouri Est, Jean Michel Nintcheu a été reçu hier en mi-journée par le président de l'Assemblée nationale.
Jean Michel Nintcheu est allé faire part à Cavayé Yéguié Djibril, des ennuis auxquels il est confronté ces derniers temps, afin que ce dernier plaide en sa faveur ; notamment en ce qui concerne son passeport qui lui a été retiré par la police au cours de la nuit du 2 mars à l'aéroport international de Douala, alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour la France. Le député a également évoqué l'accident de voiture dont il a été victime le 5 avril dernier sur l'axe lourd reliant Douala à Yaoundé : "c'est un accident de travail puisque nous étions en pleine session parlementaire", estime Jean Michel Nintcheu. Selon lui, "il existe dans les textes de l'assemblée nationale des dispositions qui permettent de prendre en charge en charge des cas pareils". Ce qui le préoccupe par ailleurs c'est la surveillance dont il fait l'objet depuis la fin des émeutes du 25 au 29 février dernier.
La présence des policiers qui se faisait plus discrète autour du député a été renforcée dimanche dernier. Quatre véhicules avec à leurs bords des gendarmes et des policiers conduits par le commissaire de police du 14ème arrondissement de Douala et le commandant de la brigade de gendarmerie de Nylon, l'ont suivi dans tous ses déplacements en ville, de l'instant où il a quitté son domicile à 9h à son retour autour de 18h30. "Ils m'ont dit que c'était pour ma protection. Je les ai d'ailleurs trouvés particulièrement courtois à mon égard", raconte le député. Jean Michel Nintcheu reconnaît cependant que "c'est parce que la rumeur annonçait une grève généralisée hier lundi. Ils voulaient tout simplement contrôler mes mouvements". Cette surveillance s'est poursuivie hier matin. Jean Michel Nintcheu déclare avoir été escorté de son domicile à Ndogpassi jusqu'à l'hôtel Akwa où il a emprunté un bus à 5h du matin pour se rendre à Yaoundé. Ce n'est qu'à la sortie de la ville que les hommes en tenue ont rebroussé chemin. "Je pensais que je jouirais également des mêmes privilèges à ma descente de bus à Yaoundé", ironise le président provincial du Sdf.
Jean Michel Nintcheu a plusieurs fois été entendu par le commandant de la légion de gendarmerie du Littoral, le colonel Meka Meka, pour son implication présumée dans les émeutes de février dernier à Douala, dont il est soupçonné d'être l'un des commanditaires. On lui reproche également d'avoir organisé une manifestation publique interdite, le 23 février au rond point Dakar. Ce qu'il a toujours nié. Certaines sources dans le cadre de cette information judiciaire ont même évoqué la possibilité de la levée de l'immunité parlementaire dont jouit le député, d'autant que le 4 mars Jean Michel Nintcheu avait été arrêté sur le pont Joss, menotté puis conduit manu militari à la légion de gendarmerie, peu de temps après avoir été reçu par le gouverneur de la province du Littoral, Faï Yengo Francis et le préfet du Wouri Bernard Atebede.
Il n'y a pas que Jean Michel Nintcheu qui fait l'objet d'une surveillance policière renforcée. Mboua Massock, le leader du Programme social pour la liberté et la démocratie (Psld), est assigné à résidence à son domicile au quartier PK13. Toute la journée de dimanche et hier lundi, une dizaine de policiers se sont postés devant son domicile, l'empêchant de sortir. "Ils déclarent avoir reçu l'ordre de veiller sur ma sécurité parce que je serai en danger", confie le "Commandant". Quant à la rumeur qui faisait état d'une grève à Douala, Mboua Massock dit qu'elle n'est pas fondée.
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