Prison centrale de Yaoundé : des détenus dénoncent...
Dans la journée du 26/4/2008, six éléments de l'administration pénitentiaire se sont déportés sans aucune consigne du régisseur au local 111 du quartier 9 et l'ont fouillé de fond en comble.
- Amadou Bakari alias MAck Gregor
-Besssala Onana Réné Raymond, chef du local 111
- Ntep Ngué Louis Sergent-chef
- Central des effectifs du quartier 9
- Nguessi Célestin
- Zingabé
- Un prénommé Rodrigue
- Tchakounté
Pour remettre ces portables aux intéressés, il a fallu que chacun verse à l'équipe des gardiens 5000Fcfa ce qui a donné au total 45 000Fcfa. Il faut noter que le téléphone est strictement interdit, surtout à la Prison Centrale de Yaoundé Pour la somme de 700 000F CFA, il a également fallu négocier la récupération, soit défalquer 40 000f, et ce n'est que 660 000F qui ont été remis.
Le local 111 en question est un mauvais local. C'est dans ce local que toutes les grandes évasions se préparent, à l'exemple du faux capitaine Bobbo Ibrahim alias Moussa alias Yanyabé Victor et son ami Yaya. Ce faux capitaine est condamné à mort par défaut et à 45 ans de prison, il est à sa 3è évasion toujours à partir de ce local et de la même manière.
Retenez que H.B. détient un portable avec caméra où les images filmées en prison sont expédiées à l'extérieur par le biais d'un autre détenu, ancien militaire, doté d'une moralité douteuse, qui passe son temps à collaborer avec les grands bandits pour vendre et divulguer les secrets militaires.
Pendant que les forces de l'ordre et la justice s'évertuent pour traquer le grand banditisme dont les mis en cause
sont écroués à la prison centrale de Yaoundé pour attendre les décisions des tribunaux de céans, l'administration pénitentiaire en général et certains responsables en particulier, se permettent
de libérer également les détenus contre d'énormes sommes d'argent en soustrayant certaines pièces dans les dossiers et dissimuler d'autres.
En si peu de temps, ils ont libérés une cinquantaine de détenus voici quelques noms que nous avons eu la chance de collecter : K. A. quartier 8 local 91 ; B.J du gt 9 l. 10 ; E.A. du Gt 9 l
106 qui avait versé 30 000F pour que la mention récidiviste soit effacée pour bénéficier des remises de peine, mission réussie ; O.S du gt 8 l. 115, lequel était condamné à 15 ans et 20 ans ; N.
D. alias petit Jésus ; N.M ; Oumarou du gt 3 local 47 … pour ne citer que ceux-là. La liste est longue.
Lorsque tous les jours le gouvernement camerounais fait de la lutte contre la corruption, une bataille sans pareille,
il a oublié que la prison centrale de Yaoundé reste l'un des milieux les plus touchés par ce fléau.
Cela commence à l'entrée principale de ladite prison. Tout visiteur paye 1500 Fcfa pour accéder à la cour d'honneur d'abord, puis 1000F pour la deuxième porte, et enfin 200 Fcfa pour être
introduit à la grande court. Cependant nous attirons votre attention que tout objet laissé en consigne par le visiteur est payant : 500 Fcfa pour portable, carte nationale d'identité …
Une fois dans la grande cour où les bancs sont installés au hangar de communications, la place assise coûte 100f par visiteur ; chaque banc peut contenir 4 couples et nous pouvons
enregistrer 50 bancs, ceci pendant plusieurs vagues des visiteurs. Par ailleurs les visites sont divisées en 2 catégories.
Le reste du monde communique au hangar. Les victimes de l'opération Epervier et d'autres fortunés communiquent dans un bureau administratif aménagé pour eux sous la supervision d'un gardien-chef
, à raison d'une grosse enveloppe. Au bureau de transmission où sont déposés toutes les correspondances des détenus, il faut payer la somme de 50F à 1000f pour que celles-ci parviennent au
Régisseur en vue de leur visa, et cela d'une manière officielle.
Dans son mot de Bonne Année 2008 adressé aux détenus, le Régisseur maître des lieux, avait recommandé à son personnel de cesser de vendre les services publics, compte tenu de plusieurs
rapports contre un de ses collaborateurs pour cette pratique, il lui avait retirées de toutes signatures.
Il ne sert plus à rien d'envoyer les gens en prison pour consommation, ni commercialisation de drogues de toutes
sortes, car c'est en prison que tout cela se passe d'une manière très officielle et ceci par la participation active des encadreurs principaux fournisseurs, qui perçoivent les taxes et le frais
de dédouanements, ce qui donne droit aux détenus de commercialiser ces drogues dans les comptoirs comme des beignets sans crainte ni représailles quelconque, mais au vue et su des encadreurs.
Ces frais de taxe et dédouanement qui leur permettent a certains gardiens d'adhérer aux 4 cotisations journalières de 2000f - 5000f- 8000F instituées a la prison.
A partir donc de cette situation, le chef de bureau de discipline des détenus informé par où sont domiciliés les fonds que cotisent journalièrement certains agents d'encadrement, est
descendu récemment au quartier 3 local 50 où est logé le détenu président de ladite réunion, ceci pour récupérer les registres de cotisation, mission réussie et le chef intérieur est allé
ensuite les remettre au Régisseur pour compétence.
Le Régisseur a alors prescrit au chef service administratif et financier, la permutation des ces brebis galeuses qui sont désormais interdit d'accès à l'intérieur de la prison.
La prison centrale de Yaoundé devient le 2è Sodome et Gomorrhe, d'où le nombre grandissant des séropositifs.
L'homosexualité dit-on, fruit qui donne le pouvoir, les postes, la fortune, est devenu de nos jours un fléau qu'on arrive plus jamais à combattre à la prison centrale de Yaoundé. Ce sont donc ces
homosexuels et les trafiquants qui gèrent la prison et font partie d'un grand nombre d'adhérents des quatre cotisations journalières en question, ceux-ci sont trop solidaires.
La liste de leurs victimes est très longue. Pour morceau choisi, citons le cas du mineur Ngock Ngock alors détenu, fils du Ngalla Jean Marie, sergent-chef à la base aérienne de Yaoundé, qui
subit maintenant un traitement en ville. Il vous dira ce qu'il a enduré à la prison centrale de Yaoundé ; son mariage fût célébré par le gardien N.E officiellement dans son bureau. Nous nous
demandons si effectivement cela est réprimé par la loi camerounaise ? Si oui pourquoi sont-ils impunis ? Qu'il plaise au ministre de la justice, d'examiner le cas de la prison centrale de Yaoundé
pour trouver la solution afin que la prison reprenne son climat de discipline.
Des collaborateurs du régisseur procèdent à des fouilles en ravissant portables qui ne sont jamais présentes au
régisseur. Après avoir récupéré les portables, ils les remettent aux propriétaires contre de sous, si non ils se rendent en ville pour les revendre avec les crédits à l'intérieur
!
Pour allonger le temps de communication des visiteurs, ils retirent les cartes d'identités déposées par les visiteurs à la porte centrale. Celles-ci se retrouvent à l'intérieur pour
leur servir à identifier les visiteurs qui leur donneront l'argent 500f ou 1000F parce qu'ils ont doublé leur temps de communication.
Devant une telle situation, comment les détenus ne peuvent-ils pas se sentir libres, indépendants pour faire n'importe quoi sachant que le système actuel recommande que tout le monde fasse la
mafia. Les détenus taximan agressent même les visiteurs à l'entrée, ils arrachent les carnets, les paniers de nourriture, et volent les portes monnaies, si bien que certains détenus sont
pénalisés leurs parents ne viennent plus à cause de ces agressions. Il faut vraiment l'aide de Dieu pour renforcer les cœurs des parents qui doivent visiter et encadrer leurs frères et
parents incarcérés. Il faut vraiment de l'amour, la patience pour comprendre ce genre de vie, il y a plus de 80 taximen, ce grand nombre ne peut jamais être réduit parce que les
gardiens prélèvent des fonds après chaque communication. C'est comme ça que ces détenus mal élevés manipulent les fesses et seins des femmes d'autrui, ils bousculent violemment
d'autres détenus avec rancune pour les remettre à l'intérieur de la prison. Parfois un détenu peut faire 6 mois ou 1 an dans son quartier sans sortir à la cour intérieur faute de moyens pour
payer 50 ou 100F aux portiers.
A la prison centrale de Yaoundé, c'est chaque responsable qui, sans ordre de la hiérarchie, sanctionne le détenu par la bastonnade ou la mise en cellule. Bref la cour du roi péteau, alors
qu'il faut d'abord examiner le cas de chaque détenu en le présentant au Régisseur qui apprécie et décide de la sanction à infliger s'il est fautif.
Un groupe de détenus