Cameroun: Projet d’assassinat des militaires récemment libérés ?
Ndzana Seme, african independent.com du 08/06/2008. Il n’est pas à
écarter que le vieux dictateur camerounais ait demandé à Ze Meka de faire assassiner ses anciens détenus pour complot de coup d’Etat. Deux accidents récents, dont les victimes sont les officiers
libérés, suscitent toutes les interrogations.
NEW YORK 06/08/2008 – Des sources militaires généralement bien informées à Yaoundé, l’un des militaires libérés le 13 avril dernier a été victime d’un accident de la circulation. La voiture qui l’a cogné était conduite par un élément de la garde présidentielle de Paul Barthélemy Biya. La victime est un officier.
Pendant que l’on cherche encore à comprendre les mobiles d’un tel accident, les mêmes sources nous signalent un autre accident dont la victime est un autre officier libéré à la même occasion.
Le deuxième officier victime aurait été soit drogué soit empoisonné, toujours est-il qu’on lui aurait fait ingurgiter un produit. Par la suite, on l’a mis sur une moto et laissé partir. Il a aussitôt été fait victime d’un accident de la circulation et se trouverait actuellement dans le coma dans un hôpital de Yaoundé.
Nous sources nous demandent de taire les noms des victimes dans cet article, tout au moins jusqu’à demain lundi.
Le 13 avril dernier, nous avions en effet titré Fausse enquête de coup d’État : les militaires détenus depuis octobre 2007 libérés ce matin pour annoncer en primeur la libération par Ze Meka de ces militaires, quelques heures seulement après la publication de notre autre article Les forces armées au service d’une famille.
Ce dernier titre avait-il été de quelle qu’influence que ce soit dans la décision de libération ? Nous ne saurions l’affirmer, malgré la coïncidence des dates ainsi que nos informations de sources militaires faisant état du renforcement de la sécurité personnelle de Ze Meka et du chef de division de la Sémil, le lieutenant-colonel Gédéon Youssa. Un tel renforcement de la sécurité personnelle du ministre de la défense et de son complice du Semil était interprété comme la crainte d’un attentat sur leur vie par les militaires proches de ceux qu’ils continuaient de détenir et de faire torturer sans cause apparente.
Il est surtout fort à craindre que, n’ayant pas fait libérer ces militaires, officiers et civils en majorité d’ethnie Toupouri – l’ethnie du capitaine Guerandi Mbara – de gaieté de cœur, le ministre de la défense ait unilateralement décidé de faire assassiner ses anciens détenus un à un.
Après les avoir accusé de manière tout à fait farfelue et sans la moindre preuve d’un complot de coup d’Etat contre Biya, Ze Meka avait subi des pressions de tout genre, y compris de notre part, mais aussi surtout le plus incroyablement du monde de la part de Paul Biya lui-même. Une poudre aux yeux qui ne pourrait cependant tromper que des niais.
Le vieux président avait en effet ordonné la libération de trois français (Robert Dulas, Olivier Bazin et Angélique Grasso) et d’un belge (Jean Louis Thirion) arrêtés et présentés par Ze Meka comme les cerveaux du coup d’Etat. Biya jetait alors tous les doutes sur l’histoire de coup d’Etat mais demandait cependant à Ze Meka de poursuivre ses enquêtes malgre toutes les critiques.
Mais quand on se souvient de la mort, le 12 novembre 2007, de 21 militaires camerounais à Bakassi, assassinés selon des sources militaires par les éléments déguisés de l’armée camerounaise, et du fait que l’enquête prétendument ordonnée par Biya depuis lors n’a abouti à aucun résultat, l’on est fondé de prendre très au sérieux ceux qui pensent que Ze Meka planifie actuellement de faire assassiner ses anciens détenus.
En effet, il faut déjà rappeler que la suite des événements, à savoir l’annonce de mise en échec du fameux complot de coup d’Etat, suivie du massacre de nos soldats à Bakassi, était d’après nos sources militaires un montage de Paul Biya qui entendait, suivant sa stratégie initiale, s’y appuyer pour accuser le capitaine Guerandi du massacre et de passer au poteau ces militaires et civils à majorité Toupouri.
L’affaire du coup d’Etat déjoué devait à la fin permettre à Paul Biya de faire changer la limitation des mandats présidentiels dans la constitution et d’organiser des élections anticipées sous prétexte d’assurer la stabilité des institutions et du pays.
La nouvelle donne en France, avec un nouveau président pressenti comme proche des français ainsi arrêtés, serait la raison fondamentale pour laquelle Paul Biya avait changé d’avis en faisant libérer ces otages etrangers.
Il a fait modifier la constitution par la force, après avoir fait massacrer plus de 100 jeunes camerounais, alors qu’il entendait au depart y arriver en faisant exécuter les officiers, militaires et civils camerounais arrêtés par Ze Meka.
Paul Barthélemy Biya cherche actuellement une nouvelle stratégie pour organiser des élections anticipées; la solution de « l’opération épervier » avec pour but de le présenter comme "monsieur mains propres" s’avérant plutôt se retourner contre lui-même avec son implication par la presse dans les détournements à la SNH dans le cadre de « l’affaire Albatros ».
A court de stratégies, le vieux dictateur s’est trouvé incapable de rendre public son gouvernement post-modification constitutionnelle.
Finalement il a préféré, comme d’habitude, sortir du pays pour une autre “courte visite privée en Europe », après avoir tenté en vain d’user de sa stratégie d’initiation des rumeurs, autant sur les personnes que « l’épervier » devait arrêter que sur les différentes compositions de son nouveau gouvernement.
Paul Biya compte revenir pour prendre tout le monde par surprise, avec un nouveau plan diabolique qui, quoi qu’il advienne, aboutira toujours à l’organisation des élections anticipées basées sur un événement macabre qui lui permettrait de se réclamer d’une certaine popularité.
Il n’est donc pas à écarter que le vieux dictateur ait demandé à Ze Meka de faire assassiner ses anciens détenus actuellement libres.
NEW YORK 06/08/2008 – Des sources militaires généralement bien informées à Yaoundé, l’un des militaires libérés le 13 avril dernier a été victime d’un accident de la circulation. La voiture qui l’a cogné était conduite par un élément de la garde présidentielle de Paul Barthélemy Biya. La victime est un officier.
Pendant que l’on cherche encore à comprendre les mobiles d’un tel accident, les mêmes sources nous signalent un autre accident dont la victime est un autre officier libéré à la même occasion.
Le deuxième officier victime aurait été soit drogué soit empoisonné, toujours est-il qu’on lui aurait fait ingurgiter un produit. Par la suite, on l’a mis sur une moto et laissé partir. Il a aussitôt été fait victime d’un accident de la circulation et se trouverait actuellement dans le coma dans un hôpital de Yaoundé.
Nous sources nous demandent de taire les noms des victimes dans cet article, tout au moins jusqu’à demain lundi.
Le 13 avril dernier, nous avions en effet titré Fausse enquête de coup d’État : les militaires détenus depuis octobre 2007 libérés ce matin pour annoncer en primeur la libération par Ze Meka de ces militaires, quelques heures seulement après la publication de notre autre article Les forces armées au service d’une famille.
Ce dernier titre avait-il été de quelle qu’influence que ce soit dans la décision de libération ? Nous ne saurions l’affirmer, malgré la coïncidence des dates ainsi que nos informations de sources militaires faisant état du renforcement de la sécurité personnelle de Ze Meka et du chef de division de la Sémil, le lieutenant-colonel Gédéon Youssa. Un tel renforcement de la sécurité personnelle du ministre de la défense et de son complice du Semil était interprété comme la crainte d’un attentat sur leur vie par les militaires proches de ceux qu’ils continuaient de détenir et de faire torturer sans cause apparente.
Il est surtout fort à craindre que, n’ayant pas fait libérer ces militaires, officiers et civils en majorité d’ethnie Toupouri – l’ethnie du capitaine Guerandi Mbara – de gaieté de cœur, le ministre de la défense ait unilateralement décidé de faire assassiner ses anciens détenus un à un.
Après les avoir accusé de manière tout à fait farfelue et sans la moindre preuve d’un complot de coup d’Etat contre Biya, Ze Meka avait subi des pressions de tout genre, y compris de notre part, mais aussi surtout le plus incroyablement du monde de la part de Paul Biya lui-même. Une poudre aux yeux qui ne pourrait cependant tromper que des niais.
Le vieux président avait en effet ordonné la libération de trois français (Robert Dulas, Olivier Bazin et Angélique Grasso) et d’un belge (Jean Louis Thirion) arrêtés et présentés par Ze Meka comme les cerveaux du coup d’Etat. Biya jetait alors tous les doutes sur l’histoire de coup d’Etat mais demandait cependant à Ze Meka de poursuivre ses enquêtes malgre toutes les critiques.
Mais quand on se souvient de la mort, le 12 novembre 2007, de 21 militaires camerounais à Bakassi, assassinés selon des sources militaires par les éléments déguisés de l’armée camerounaise, et du fait que l’enquête prétendument ordonnée par Biya depuis lors n’a abouti à aucun résultat, l’on est fondé de prendre très au sérieux ceux qui pensent que Ze Meka planifie actuellement de faire assassiner ses anciens détenus.
En effet, il faut déjà rappeler que la suite des événements, à savoir l’annonce de mise en échec du fameux complot de coup d’Etat, suivie du massacre de nos soldats à Bakassi, était d’après nos sources militaires un montage de Paul Biya qui entendait, suivant sa stratégie initiale, s’y appuyer pour accuser le capitaine Guerandi du massacre et de passer au poteau ces militaires et civils à majorité Toupouri.
L’affaire du coup d’Etat déjoué devait à la fin permettre à Paul Biya de faire changer la limitation des mandats présidentiels dans la constitution et d’organiser des élections anticipées sous prétexte d’assurer la stabilité des institutions et du pays.
La nouvelle donne en France, avec un nouveau président pressenti comme proche des français ainsi arrêtés, serait la raison fondamentale pour laquelle Paul Biya avait changé d’avis en faisant libérer ces otages etrangers.
Il a fait modifier la constitution par la force, après avoir fait massacrer plus de 100 jeunes camerounais, alors qu’il entendait au depart y arriver en faisant exécuter les officiers, militaires et civils camerounais arrêtés par Ze Meka.
Paul Barthélemy Biya cherche actuellement une nouvelle stratégie pour organiser des élections anticipées; la solution de « l’opération épervier » avec pour but de le présenter comme "monsieur mains propres" s’avérant plutôt se retourner contre lui-même avec son implication par la presse dans les détournements à la SNH dans le cadre de « l’affaire Albatros ».
A court de stratégies, le vieux dictateur s’est trouvé incapable de rendre public son gouvernement post-modification constitutionnelle.
Finalement il a préféré, comme d’habitude, sortir du pays pour une autre “courte visite privée en Europe », après avoir tenté en vain d’user de sa stratégie d’initiation des rumeurs, autant sur les personnes que « l’épervier » devait arrêter que sur les différentes compositions de son nouveau gouvernement.
Paul Biya compte revenir pour prendre tout le monde par surprise, avec un nouveau plan diabolique qui, quoi qu’il advienne, aboutira toujours à l’organisation des élections anticipées basées sur un événement macabre qui lui permettrait de se réclamer d’une certaine popularité.
Il n’est donc pas à écarter que le vieux dictateur ait demandé à Ze Meka de faire assassiner ses anciens détenus actuellement libres.
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