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Publié par Delphine E. Fouda

     Patient Ebwele, Le Jour quotidien, 24/07/2008. La seconde audience du procès du chanteur a lieu ce jour au Tgi du Moungo.
Lapiro de Mbanga, doit se présenter à nouveau devant la barre ce mercredi, au tribunal de grande instance du Moungo à Nkongsamba, statuant en matière criminelle. Pierre Roger Lambo Sandjo de son vrai nom, est poursuivi pour les crimes

"d’attroupement, d’obstacle à la voie publique, d’incendie volontaire, de pillage en bande au préjudice de la société des plantations de Mbanga (Spm), de la société des eaux minérales du Cameroun (Semc), et de l’Etat du Cameroun". Le 09 juillet lors de la première audience, le juge avait renvoyé la cause à ce jour, pour défaut de citation des parties civiles. N’ayant pas reçu de citation à comparaître, de la part du ministère public, la Spm et la Semc ne s’étaient pas présentées à la barre. Ce qui risque de ne pas être le cas ce jour également. Car, selon une source judiciaire informée, les directions des deux sociétés affirment ne s’être jamais constituées parties civiles dans le cadre de cette affaire. L’autre raison évoquée par le juge, était la composition incomplète de la collégialité. Des trois magistrats devant connaître de l’affaire, seuls deux étaient présents.
Quant aux faits mis à la charge de l’artiste, l’ordonnance de renvoi devant le tribunal de grande instance du Moungo, telle que établie par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Mbanga, Souaïbou Youssoufa, présente Lapiro de Mbanga comme "le principal commanditaire des faits déplorés dans cette ville et ses environs pendant les émeutes du 25 au 28 février 2008". Au cours d’une enquête ouverte par la compagnie de gendarmerie de Mbanga, à la suite de ces émeutes, la Société des eaux minérales du Cameroun par son directeur général avait déposé plainte contre inconnus le 03 mars. Elle fut suivie le 05 mars par la Société des plantations de Mbanga. Dans sa plainte, ladite société indique que des individus organisés ont pris d’assaut l’ensemble des ses plantations de bananes et de ses installations, qu’ils ont pillés et incendiés.
Selon le juge d’instruction de Mbanga, plusieurs témoins entendus dans le cadre de cette procédure ont démontré la participation de Lapiro à commission des forfaits mis à sa charge. Il s’agit entre autres du sous-préfet de l’arrondissement de Mbanga, Simon Ndoh Nkwenti, le maire Rdpc de Mbanga Jacques Mbonjo, Moukété Ngoh Magellan le chef du canton Balong, le directeur des ressources humaines de la Spm Pierre Moulima, qui affirme que Lapiro de Mbanga lui a avoué au téléphone qu’il maîtrisait les casseurs évalués à près de 700 en lui demandant de trouver pour chacun 1000 Fcfa pour l’achat du carburant. Au total une dizaine de personnes ont témoigné à charge contre Lapiro de Mbanga pendant la phase de l’instruction de cette affaire.
L’accusé nie en bloc tous les faits mis à sa charge. Toutefois, il reconnaît s’être retrouvé sur certains lieux ou les forfaits allégués ont été commis et d’avoir tenu une réunion avec des transporteurs au cours de laquelle il leur a fait part des propositions des responsables de la Spm. Ces derniers selon ses dires avaient promis de leur donner du carburant pour contrecarrer les actions des émeutiers. Lapiro fait également valoir que c’est le sous-préfet qui lui a demandé de l’aider à rétablir l’ordre dans la ville, raison pour laquelle il s’est retrouvé à la direction de la Spm et dans les plantations à l’effet de négocier avec les émeutiers.

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