La machine répressive de Paul Biya condamne Lapiro de Mbanga à trois ans de prison ferme
Lapiro de Mbanga est poursuivi pour les crimes de "complicité de pillage en bande, destruction des biens, incendie volontaire, obstacle à la voie publique, dégradation des biens publics ou classés, attroupements". En clair, il est accusé d’avoir commandité et pris part aux émeutes de février dernier à Mbanga. Ville dans laquelle il est du reste chef de 3ème degré.
Il y a un mois, lors de l’audience du 27 juillet dernier qui avait duré près de 16 heures de temps, l’artiste avait
été accablé par des témoignages du sous-préfet de Mbanga, le maire de la ville, le chef supérieur de Balong, des responsables du Rdpc de la localité. Des témoignages qui cachaient mal
l’animosité de ces derniers à l’égard de l’accusé.
Sur le six chefs d'accusations pour lesquels il a été jugé, il a succombé à trois dont notamment le chef de complicité de pillage en bande. Dans sa réquisition, le ministère public avait à
l'avant dernière audience présenté Lapiro de Mbanga comme un des manipulateurs des émeutiers dans la ville de Mbanga lors des émeutes de février 2008.
Le sous-préfet et le maire de la ville avaient témoigné dans ce sens au tribunal. Même si le premier a reconnu avoir eu besoin du concours de Lapiro de Mbanga pour amener le calme dans la ville. Le ministère public avait enfin jugé qu'il n'y avait rien de politique dans le procès.
La défense de Lapiro a pensé le contraire. Madeleine Affite de la Maison des droits de l'Homme du Cameroun qui a commis un Avocat pour défendre Lapiro a dit ne pas être surprise par la décision lapidaire du tribunal tout en dénonçant la procédure. Elle a promis de faire appel de la décision.