CAMEROUN--DES MILITANTS SECESSIONNISTES ANGLOPHONE ARRETES--
Nous vous l’annoncions dans nos colonnes il y a de cela quelques jours que ce 1er Octobre, le Cameroun célèbrera son unification (Cameroun anglophone et francophone). Une fois de plus, cet anniversaire qui intervient chaque fois au moment où la question anglophone refait surface, où des positions se radicalisent de plus en plus au sujet de l’avenir de la nation a encore suscité plus de peur que de mal dans nos provinces anglophones. Selon des informations reçues de sources bien renseignées, plus d’une vingtaine de militants de la ‘Southern Cameroon National Council’ (SCNC), auraient été arrêtés ce mercredi matin à Bamenda (Nord-ouest) et Buéa (Sud-ouest), au cours des manifestations organisées à cet effet.
Depuis la semaine dernière comme nous avons pu le constater également, plusieurs détachements d’unités spécialisées et corps d’élite comme le GPIGN, le bataillon spécial amphibie, et le Bataillon d’intervention rapide (BIR) se rendent dans différentes localités de la province du Sud-ouest et du Nord Ouest dans la perspective de réprimander toute éventuelle action de la Southern Cameroon National Council (SCNC).
A Bamenda ce matin, les forces de l’ordre ont envahi toutes les rues. A Limbé touchée il y a quelques jours par un braquage spectaculaire, le préfet du Fako, département dans lequel se trouve aussi la capitale provinciale Buéa, a pris une décision interdisant tout rassemblement. Et cette interdiction concerne aussi la journée de demain. Toutes ces mesures visent à dissuader toute manifestation des sécessionnistes du SCNC
Malgré le dispositif sécuritaire déployé sur le terrain pour contrer toute manifestations, les sécessionnistes ont organisé des manifestations dans certaines localités des provinces du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Au niveau de Bamenda, les autorités locales joint par Camer.be au téléphone n’ont pas communiqué de chiffre précis au sujet des personnes interpellées ce jour. Selon une autre source et plus précisément celle du Minadt ( Administration territoriale) qui a requis l’anonymat, le nombre s’évalue autour d’une vingtaine aussi bien dans la province du Sud ouest que du Nord Ouest.
Hier, très tard dans la nuit, les sécessionnistes anglophones ont hissé le drapeau du SCNC à Town Green dans la ville de Kumba. Drapeau qui a aussitôt été enlevé par les autorités locales nous confie Charles T, un activiste du SCNC dans cette localité.
Depuis 1993, le SCNC appelle à la sécession des deux provinces anglophones du nord-ouest du Cameroun et dénonce la marginalisation dont fait l’objet la minorité anglophone camerounaise. Après une série d’affrontements avec les forces de sécurité dans les années 90, le gouvernement camerounais a fini par interdire ce groupe en 2001.
Au moment où nous allions sous presse, dans certaines localités des provinces anglophones du Cameroun, la présence des forces de l’ordre a dû calmer toutes les tentations de manifestations publiques. Nous y reviendrons.
Evelyn Nana, www.camer.be