Cameroun:Arrestation arbitraire et torture d'un journaliste
PRODHOP, 22/04/2009. Il
servait de guide à deux avocats américains en séjour au Cameroun le 20 avril dernier lorsqu'ils ont été interpellés par les policiers pour un contrôle inopiné du taxi dans lequel ils se
trouvaient. Après vérification des pièces d’identité. Vincent Eboundane directreur de publication de ''Heure d'Afrique''a voulu résister à l’arnaque que les policiers exerçaient sur les étrangers
de nationalité américaine. Cette attitude lui a valu une arrestation et une bastonnade de la part des policiers qui l’ont conduit au Commissariat du 1er Arrondissement de
Douala-Bonanjo.
ARRESTATION ARBITRAIRE ET TORTURE
DE Vincent EBOUNDANE, Directeur de Publication de « Heure d’Afrique »
DECLARATION
Description de la situation :
Solidarité pour la Promotion des Droits de l’Homme et des Peuples (PRODHOP) en sigle, a été informé de source fiable de l’arrestation avec torture de Monsieur Vincent EBOUNDANE, Directeur de publication de « Heure d’Afrique », correspondant du journal Cybernétique Camer.be et de la West Africa Democraty Radio au Sénégal.
Le 20 avril 2009, M. Eboundane servait de guide à deux avocats américains en séjour au Cameroun. Ils ont été interpellés par les policiers pour un contrôle inopiné du taxi dans lequel ils se trouvaient. Après vérification des pièces d’identité, M. Eboundane a voulu résister à l’arnaque que les policiers exerçaient sur les étrangers de nationalité américaine. Cette attitude lui a valu une arrestation et une bastonnade de la part des policiers qui l’ont conduit au Commissariat du 1er Arrondissement de Douala-Bonanjo. Il a été placé en garde à vue et ensuite libéré le même jour après l’intervention de son conseil et du Syndicat National des journalistes du Cameroun.
PRODHOP :
- Estime que cette nième arrestation est arbitraire et vise tout simplement à empêcher et intimider les journalistes à exercer leur travail de d’information.
- Est indignée par ce comportement des forces de maintien de l’ordre qui ne donne pas une image reluisante de notre pays.
- Condamne avec énergie la violence et les voies de fait à l’endroit de M. Vincent Eboundane..
Par conséquent PRODHOP recommande ce qui suit aux autorités camerounaise compétentes :
de traduire systématiquement les agents de maintien de l’ordre responsables de tels actes devant le Conseil de discipline et de publier officiellement les sanctions appropriées,
de garantir l’intégrité physique et psychologique des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et de tous les citoyens camerounais en général,
de veiller à la sécurité, à l’intégrité physique et psychologique des étrangers en visite au Cameroun
de mettre les agents de maintien de l’ordre de manière structurelle dans un processus de formation continue en protection des Droits Humains.
Fait à Douala, le 22 avril 2009
La Secrétaire Générale
Maximilienne NGO MBE