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Publié par Delphine E. Fouda

 

 

"L’indépendance ne se donne pas, ça se prend, ça s’arrache, ça se paye en sang et en cadavres !" L'auteur de cette phrase, Aimé Césaire, s'est éteint ce jeudi à l'âge de 94 ans à Fort-de-France. Il a été avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, le forgeur du concept de la "Négritude", la conscience de l'identité noire, la "fierté d'être nègre" et de revendiquer ses origines africaines. Né en 1913 à Basse-Pointe, sur la côte nord de la Martinique dans une famille de petits fonctionnaires, Aimé Césaire avait été confronté très jeune à la misère de la population rurale d'une île profondément marquée par deux siècles d'esclavage, qui avait alors le statut de colonie.
Auteur de plusieurs

 

"L’indépendance ne se donne pas, ça se prend, ça s’arrache, ça se paye en sang et en cadavres !" L'auteur de cette phrase, Aimé Césaire, s'est éteint ce jeudi à l'âge de 94 ans à Fort-de-France. Il a été avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, le forgeur du concept de la "Négritude", la conscience de l'identité noire, la "fierté d'être nègre" et de revendiquer ses origines africaines. Né en 1913 à Basse-Pointe, sur la côte nord de la Martinique dans une famille de petits fonctionnaires, Aimé Césaire avait été confronté très jeune à la misère de la population rurale d'une île profondément marquée par deux siècles d'esclavage, qui avait alors le statut de colonie.
Auteur de plusieurs

œuvres littéraires, le célèbre écrivain martiniquais a marqué l'histoire de l'humanité en contribuant à la revalorisation de la race noire.


Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir..,
j'arriverais lisse et jeune dans ce pays-mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair :

«J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : « Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai ».
Et je lui dirais encore :

« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir.» Et venant je me dirais à moi-même: «Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium,car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »

Extrait de Cahiers d'un Retour au Pays Natal, écrit par Aimé Césaire

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