Rapport Snh2003: Des indices de malversations
SNH 2003 : Rapport d’audit par Ernst & Young
Des indices de malversations et de détournements
Il suffit que le gouvernement du Cameroun soulève un pan de voile sur la gestion très controversée du pétrole du Peuple camerounais (souverain en démocratie) pour qu’il ne manque pas de traces de détournements et malversations.
Malgré le fait que le Premier Ministre camerounais ait choisi uniquement les parties les plus laudatrices envers le régime dans le rapport d’audit des comptes de la SNH pour 2003 par Ernst & Young, il apparaît clairement que la succursale locale de la firme comptable américaine a indiqué les pans entiers de la gestion de l’entreprise étatique pétrolière qui sont entourés de sérieux points d’ombres préfigurant de potentielles malversations et détournements des fonds publics.
Les extraits du rapport d’audit repris ci-dessous n’a pas hésité de signaler, dans le domaine fondamental de la trésorerie de la SNH, de profondes anomalies exprimées en termes de : « le suivi et l’enregistrement comptable des opérations de trésorerie ne se font pas selon les principes comptables généralement admis et malgré les corrections apportées suite à notre audit. »
L’auditeur signalait également des anomalies profondes au niveau de la source fondamentale des ressources de la SNH, à savoir les transactions avec les opérateurs que sont les compagnies pétrolières.
Ils faut clairement comprendre, dans la rubrique « Comptes impactés par les opérations pétrolières au bilan », que les chiffres que Ernst & Young obtint des compagnies pétrolières en termes de paiements effectués au profit de la SNH ne sont pas les mêmes que ceux que la SNH avait fait apparaître dans ses livres comptables comme avoir encaissés.
En clair, des sommes d’argent, chiffrés sans aucun doute en milliards de Fcfa, se présentent ainsi comme perdues sur le chemin entre les écritures comptables des compagnies pétrolières et les écritures comptables de la SNH.
Ernst & Young a signalé les points préoccupants suivants dans son rapport livré en 2004, dont vous pouvez lire le contenu (du moins la partie publiée dans le site du PM du Cameroun) en suivant le lien ci-dessous :
1- Production des comptes
“…Comme nous l’avions déjà souligné dans notre rapport d’audit du précédent exercice, le suivi, l’analyse et le traitement comptable de certaines opérations, en particulier celles concernant les comptes des tiers et les comptes de disponibilité restent à améliorer. »
2- Suivi des opérations financières
« …l’examen des comptes de disponibilités au 31 décembre 2003 nous amène à constater que le suivi et l’enregistrement comptable des opérations de trésorerie ne se font pas selon les principes comptables généralement admis et malgré les corrections apportées suite à notre audit. Cette situation risque, si elle se prolongeait, de se traduire par des anomalies significatives dans les états financiers. »
3- Comptes impactés par les opérations pétrolières au bilan
« Les comptes du bilan impactés par les transactions avec les opérateurs (comptes d’immobilisations pétrolières, comptes courants des opérateurs, comptes d’emprunts conjoints et comptes de régularisation actif et passif ayant par le passé enregistré des ajustements sur les immobilisations, emprunts et stocks conjoints) n’ont pas été analysés au 31 décembre 2003. Cette situation avait déjà été constatée l’exercice précédent et nous avions recommandé un reconstitution de ces soldes par un rapprochement avec les opérateurs et une régularisation des suspens constatés. Dans l’attente de ces opérations de reconstitution et de régularisation, les comptes d’immobilisations, d’emprunts conjoints et de régularisations actifs et passifs ne sont pas correctement évalués. »
Evidemment ces préoccupations sérieuses de l’auditeur Ernst & Young n’ont pas suscité de la part de Paul Biya l’urgence de l’enquête économique nécessaire. Et pour cause, Biya est lui-même la source des malversations et détournements que l’auditeur n’a fait que pressentir faute d’avantage d’informations.
Documents publiés par le Premier Ministère sur la SNH
SNH : Rapport d’audit au 31 décembre 2003 (PDF)
©2003 The African Independent, Inc
Des indices de malversations et de détournements
Il suffit que le gouvernement du Cameroun soulève un pan de voile sur la gestion très controversée du pétrole du Peuple camerounais (souverain en démocratie) pour qu’il ne manque pas de traces de détournements et malversations.
Malgré le fait que le Premier Ministre camerounais ait choisi uniquement les parties les plus laudatrices envers le régime dans le rapport d’audit des comptes de la SNH pour 2003 par Ernst & Young, il apparaît clairement que la succursale locale de la firme comptable américaine a indiqué les pans entiers de la gestion de l’entreprise étatique pétrolière qui sont entourés de sérieux points d’ombres préfigurant de potentielles malversations et détournements des fonds publics.
Les extraits du rapport d’audit repris ci-dessous n’a pas hésité de signaler, dans le domaine fondamental de la trésorerie de la SNH, de profondes anomalies exprimées en termes de : « le suivi et l’enregistrement comptable des opérations de trésorerie ne se font pas selon les principes comptables généralement admis et malgré les corrections apportées suite à notre audit. »
L’auditeur signalait également des anomalies profondes au niveau de la source fondamentale des ressources de la SNH, à savoir les transactions avec les opérateurs que sont les compagnies pétrolières.
Ils faut clairement comprendre, dans la rubrique « Comptes impactés par les opérations pétrolières au bilan », que les chiffres que Ernst & Young obtint des compagnies pétrolières en termes de paiements effectués au profit de la SNH ne sont pas les mêmes que ceux que la SNH avait fait apparaître dans ses livres comptables comme avoir encaissés.
En clair, des sommes d’argent, chiffrés sans aucun doute en milliards de Fcfa, se présentent ainsi comme perdues sur le chemin entre les écritures comptables des compagnies pétrolières et les écritures comptables de la SNH.
Ernst & Young a signalé les points préoccupants suivants dans son rapport livré en 2004, dont vous pouvez lire le contenu (du moins la partie publiée dans le site du PM du Cameroun) en suivant le lien ci-dessous :
1- Production des comptes
“…Comme nous l’avions déjà souligné dans notre rapport d’audit du précédent exercice, le suivi, l’analyse et le traitement comptable de certaines opérations, en particulier celles concernant les comptes des tiers et les comptes de disponibilité restent à améliorer. »
2- Suivi des opérations financières
« …l’examen des comptes de disponibilités au 31 décembre 2003 nous amène à constater que le suivi et l’enregistrement comptable des opérations de trésorerie ne se font pas selon les principes comptables généralement admis et malgré les corrections apportées suite à notre audit. Cette situation risque, si elle se prolongeait, de se traduire par des anomalies significatives dans les états financiers. »
3- Comptes impactés par les opérations pétrolières au bilan
« Les comptes du bilan impactés par les transactions avec les opérateurs (comptes d’immobilisations pétrolières, comptes courants des opérateurs, comptes d’emprunts conjoints et comptes de régularisation actif et passif ayant par le passé enregistré des ajustements sur les immobilisations, emprunts et stocks conjoints) n’ont pas été analysés au 31 décembre 2003. Cette situation avait déjà été constatée l’exercice précédent et nous avions recommandé un reconstitution de ces soldes par un rapprochement avec les opérateurs et une régularisation des suspens constatés. Dans l’attente de ces opérations de reconstitution et de régularisation, les comptes d’immobilisations, d’emprunts conjoints et de régularisations actifs et passifs ne sont pas correctement évalués. »
Evidemment ces préoccupations sérieuses de l’auditeur Ernst & Young n’ont pas suscité de la part de Paul Biya l’urgence de l’enquête économique nécessaire. Et pour cause, Biya est lui-même la source des malversations et détournements que l’auditeur n’a fait que pressentir faute d’avantage d’informations.
Documents publiés par le Premier Ministère sur la SNH
SNH : Rapport d’audit au 31 décembre 2003 (PDF)
©2003 The African Independent, Inc
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