Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Delphine E. Fouda

     Le SNJC inquiet au sujet du « régime de terreur » institué dans les médias par le Ministre de la Communication

 Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) a pris acte du limogeage abusif, survenu début avril 2008, du journaliste Benjamin Fouda Effa, chef de chaîne à Radio Tiemeni Siantou (RTS), manifestement à la demande du Ministre de la Communication, notre confrère Jean Pierre Biyiti bi Essam.

 M. Fouda Effa a été « sanctionné » pour avoir organisé une tribune libre (« A Vous l’Antenne ») autour d’une déclaration de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Cameroun, Janet E. Garvey, qui souhaitait la réouverture immédiate de Radio Equinoxe (Douala), Radio Magic FM (Yaoundé) et Equinoxe TV, arbitrairement fermées quelque temps plus tôt.

 Au cours de ladite émission, le responsable de Magic FM, Jules Elobo, disait en effet tenir la preuve que les fermetures furent expressément requises au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) par le Ministre de la Communication, contrairement à ce qu’il avait laissé croire.

 Le SNJC dénonce avec la dernière énergie la croisade du Ministre de la Communication contre les médias indépendants qu’il réprime sous le couvert du régime dit de « tolérance administrative », à savoir leur incapacité structurelle à payer à l’Etat les trop lourds frais devant leur permettre d’accéder à une licence d’exploitation d’après les exigences de la loi en vigueur.

 Le SNJC réitère instamment la demande de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Janet E. Garvey, pour la réouverture immédiate des médias fermés, qui, rappelons-le, ont charrié des dizaines de chômeurs, de même que la restitution du matériel y confisqué.

 En invitant au réexamen du cas de notre confrère Benjamin Fouda Effa, le SNJC suggère au « Ministre de tutelle » de se réconcilier d’urgence avec une profession exsangue qu’il achève de fragiliser, confirmant que le Cameroun n’est qu’une République bananière.

 

Fait à Douala, le 02 Juin 2008

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :