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Publié par Delphine E. Fouda

Souley Onohiolo, Le Messager, 16/06/2008.Un sous officier de la gendarmerie nationale trouve la mort à Yaoundé.
Il ne portera pas ses épaulettes d’adjudant-chef de gendarmerie nationale le 1er juillet prochain. Inscrit dans le tableau des récipiendaires, l’adjudant Nomo Awono Joseph Emmanuel, de la section musique, a trouvé la mort par agression au poignard. Il venait d’assister au mariage d’une de ses connaissances au quartier Djongolo à Yaoundé. La victime est un fils de Timothée Awono, diacre et employé au secrétariat national de l’Eglise presbytérienne camerounaise. La mariée est, quant à elle, fille d’un pasteur officiant dans la même église. « La mariée et lui se connaissent, puisqu’ils sont nés et pratiquement grandi dans ce même camp», soutient un membre de la famille du défunt. La scène se déroule au secrétariat de l’église presbytérienne de Djongolo dans la nuit de jeudi à vendredi dernier.
Après une visite à son père légèrement souffrant, le sous-officier supérieur traverse à peine quelques maisons et se retrouve à la fête. Après avoir passé quelques heures, il se décide aux alentours de 23 heures, de rejoindre sa petite famille qui habite le camp sic Tsinga, non sans avoir accompli des civilités d’usage en direction de la mariée et de la plupart de ses amis d’enfance. Selon nos sources, la victime s’est arrêtée dans un petit buisson pour assouvir un besoin biologique. C’est à ce niveau qu’il est attaqué de dos par des malfrats qui l’attendent dans un guet-apens.
« Moins de 30 minutes après, il est revenu en criant de douleur et en suppliant d’être conduit d’urgence dans un hôpital. A peine a-t-il murmuré quelques phrases, il s’est écroulé », affirme un témoin de la scène. Les premiers secours qui se penchent sur lui constatent que l’infortuné baigne dans une marre de sang. «C’est en le déshabillant que nous constatons que sa veste est trempée de sang. A en juger par l’immense entaille qu’il a dans le dos, l’on comprend qu’il a été assassiné par un grand coup de poignard qui lui a traversé le cœur ». Devant la gravité de l’agression, les multiples efforts de la foule seront vains. Le sous-officier supérieur rend l’âme au moment où des dispositions sont enfin prises pour le conduire à l’hôpital de Djongolo.
Informées, la police et la gendarmerie qui arrivent sur les lieux du crime ont juste de constater les dégâts. Vexés par la brutalité et la violence des meurtriers, les gendarmes se contenteront d’opérer une rafle dans ledit quartier. La peur s’est installée dans la vie des populations. Elles s’interrogent sur les mobiles du crime. « C’est un meurtre de sang froid. Comment peut-on abattre un homme dans un camp où se déroulent deux fêtes », questionne Amougou. Ses voisins pensent qu’il y a eu de la négligence des forces de l’ordre quant à la vitesse de l’intervention. « Depuis quelques mois, nous signalons aux gendarmes et policiers que cet endroit est devenu un haut lieu d’insécurité et d’agression, mais personne ne nous écoute. Il a fallu que les malfrats s’attaquent à un gendarme pour que les forces de l’ordre admettent que nous sommes dans une psychose et une faveur permanentes », se plaint un habitant d’Etoa-Meki. Agé de 44 ans, l’Adjudant Nomo Awono Joseph Emmanuel laisse une veuve et cinq enfants. 
 
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