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Publié par Delphine E. Fouda

 Lindovi Ndjio, Mutations,24/06/2008.L’association estudiantine a interpellé l’administration qui répond qu’elle croule sous le travail.

Alors que se déroulent actuellement les contrôles continus pour le compte du second semestre de l’année académique en cours à l’université de Yaoundé I, et que les examens de fin du second semestre sont prévus pour commencer dès la deuxième semaine de juillet, les étudiants ne connaissent pas encore toutes leurs notes. De l’avis de certains étudiants, la publication de la première partie de ces notes résulte de la pression des étudiants : "certains de nos enseignants nous ont conseillé de faire la pression. C’est là que certaines notes ont été affichées", raconte Roger (prénom d’emprunt), étudiant en 2ème année linguistique. Puis la suite c’est au compte-goutte.

Une situation que dénonçait déjà l’association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), dans une lettre adressée à Dorothy Njeuma, le recteur de ladite institution universitaire et dont nous avons reçue copie. C’est que, cette situation engendre le stress parce qu’"il est difficile de préparer une session d’examen quand l’issue de la première reste inconnue et incertaine", relève la note de l’Addec. Plus grave encore, selon l’Addec, "des étudiants ont été contraints de suivre des cours magistraux et de participer aux enseignements pratiques sans connaître la note de l’unité de valeur (Uv) ou l’unité d’enseignement pré requise du premier semestre". D’autant plus qu’en faculté des sciences particulièrement, il existe des Uv dont la validation conditionne la participation aux travaux pratiques, notamment en première année.

Polycopies
A propos, "On nous a permis de nous inscrire en attendant les résultats du premier semestre", témoigne Albert, étudiant en 1ère année biochimie. Même si Thomas Njiné, le doyen de la faculté des sciences affirme que "toutes les notes des pré requis ont été publiées à temps", et qu’"à ce jour, les notes sont publiées à plus de 95%". Face à ce que l’Addec considère comme "une désinvolture", Thomas Njine plaide que “La procédure est longue: après les corrections, la cellule informatique traite les notes, le jury délibère, on affiche, puis les étudiants font les requêtes, le jury siège encore et on sort les procès verbaux définitifs”. Et puis "pour près de 14.000 étudiants il y a beaucoup de travail pour les enseignants qui se reposent peu".

La question de la vente des polycopies a une fois de plus été évoquée dans la lettre de l’Addec à madame le recteur. On y apprend que le document vendu à 3.000F est une "condition d’accès en salle des travaux pratiques". Au moment où l’Addec dénonce le laxisme des autorités de l’Université face à la recrudescence du phénomène des polycopies, les cop’s ne s’y accordent pourtant pas. Ebénezer, 2ème année mathématiques, qui dénonce la vente des polycopies. "Tant que tu n’achètes pas, tu n’entres pas en salle, et la photocopie est interdite". Edmundo, 3ème année biochimie ne reconnaît que "les topo que l’on nous vend entre 50F et 250F pour préparer les manipulations au laboratoire". Et puis, "c’est à l’avantage de l’étudiant ; le seul inconvénient c’est la contrepartie financière", poursuit-t-il. Pour Thomas Njine, le doyen de la faculté des sciences, "il n’a jamais été question de conditionner l’accès aux Tp à l’achat des polycopies. Certains étudiants se sont plaints et j’ai tenu une réunion avec notamment le département de chimie inorganique pour interdire le phénomène".
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