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Publié par Delphine E. Fouda

      Afp paru dans icicemac.com, le 08/07/2008. Depuis quelques temps, des incidents très graves se passent à nos frontières. A Bakassi, au mois de novembre 2007, 21 soldats camerounais ont été froidement abattus lors d’une attaque surprise . Une commission a été mise en place. Comme d’autres qui ont été créées, les résultats restent attendus, sans véritables garanties que les vérités seront un jour établies. Tout récemment, au mois de juin 2008, une embarcation de notre pays ayant à son bord le représentant de l’Etat de la localité a été attaquée, laissant plusieurs vies humaines sur le carreau. Bien plus, de hauts responsables administratifs et militaires, symboles de l’Etat, ont été enlevés puis sauvagement assassinés. Le Chef de l’Etat, en vacances à l’étranger, n’a pas cru devoir interrompre son séjour.

Dans le septentrion, les coupeurs de route, passant allègrement d’une frontière à l’autre, font rage avec de nouvelles méthodes notamment des prises d’otages, des confiscations du bétail et des récoltes avec demandes de rançon.

Dans le Littoral comme dans le septentrion du pays, aucune explication sérieuse tendant à rassurer les populations n’est donnée par le pouvoir. Aucune nouvelle action énergique allant dans le sens de la sauvegarde des personnes et des biens n’est observée. Tout au plus, les responsables de l’Etat, dans une fuite en avant habituelle, cherchent à régler des comptes par la désignation de boucs émissaires.

L’AFP estime qu’il est temps de comprendre ce qui se cache réellement derrière tout cela et de prendre les mesures qui s’imposent pour sécuriser nos citoyens, leurs biens et nos frontières. Le vieux dispositif militaire (Nkongsamba, Edéa et Koutaba) mis en place pour lutter contre le maquis en son temps et pour mater par la suite les émeutes de Camerounais mécontents doit être revu dans le sens de la protection de l’intégrité nationale.

Les unités spéciales chargées de la lutte contre les coupeurs de route et preneurs d’otages doivent bénéficier de moyens adéquats de communication, d’intervention rapide et de couverture aérienne.
L’Afp est surprise de constater que les autorités administratives et traditionnelles, sensées maîtriser leur territoire de commandement, restent inactives voire passives face à cette situation, laissant ainsi la rumeur supputer sur leur implication dans ce phénomène.

L’AFP attend du président de la république une action politique forte tendant à rassurer nos populations : une descente sur le terrain partout où l’intégrité de notre territoire et de nos populations est menacée.

A côté de cette insécurité aux frontières, le problème d’insécurité se pose de façon générale sur l’ensemble du territoire. Les prisons, sensées contenir les délinquants de toute nature pour permettre aux populations de dormir tranquillement ne sont plus sécurisées à cause de leur forte surpopulation. L’Afp en appelle au gouvernement pour repenser l’environnement carcéral afin qu’il réponde aux normes établies.

 

Le Président national de

Bernard ACHO MUNA

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