Nkongsamba : Lapiro de Mbanga et Eric Kingue enchaînés au tribunal
Patient Ebwele, le Jour,10/07/2008. La première audience du
procès de l’artiste et de l’ancien maire a débouché sur un renvoi.
Rien ne rapprochait Lapiro de Mbanga et Paul Eric Kingue. Si ce n’est leur engagement politique respectif.
Le premier est candidat malheureux pour le compte du Sdf aux élections municipales à Mbanga, ville dans laquelle il
est le chef du quartier 12, le plus grand de cet arrondissement. L’autre est l’ancien maire Rdpc de Njombe Penja. Depuis quelques semaines, leurs destins sont liés, par le Tribunal de grande
instance de Nkongsamba et la prison principale de la ville où ils sont incarcérés. Hier 09 juillet 2008, Lapiro de Mbanga et Paul Eric Kingue sont arrivés au tribunal enchaînés, après avoir
marché à pied sur près de deux kilomètres. C’est la pratique dans cette ville pour tous les détenus. La prison principale de Nkongsamba ne disposant pas de véhicules. Les prisonniers sont reliés
deux à deux à l’aide d’une grosse chaîne et d’un cadenas. Une autre chaîne, plus longue, va d’un bout à l’autre du rang, où sont alignés une vingtaine de prisonniers qui marchent en file
indienne, sous les regards parfois amusés des passants.
La journée d’hier marquait en effet la première audience dans le cadre des affaires où sont mises en cause respectivement Lapiro de Mbanga et Paul Eric kingue. Un évènement dans la ville. Près d’un millier de personnes étaient présentes. Si les deux hommes ont comparu le même jour, les infractions qui sont mises à leurs charges ne sont pas liées. Lapiro de Mbanga de son vrai nom Lambo Sandjo Pierre Roger, est poursuivi pour "complicité de pillage en bande, destruction de biens, incendie volontaire, obstacle à la voie publique, dégradation des biens publics ou classés, et attroupement". En somme, il est accusé d’avoir commandité les émeutes de février dernier dans la ville de Mbanga. A Paul Eric Kingue, il est lui est reproché d’avoir commandité les émeutes dans les villes de Njombe Penja sous les chefs d’accusation suivants : "attroupement, réunion et manifestation sur la voie publique, obstacle sur la voie publique, incendie volontaire, complicité de pillage en bande, destruction, activités dangereuses, vol aggravé, obstruction attroupement". Par ailleurs, l’ancien maire est poursuivi pour faux en écriture publique, coaction de détournement de deniers publics, concussion, faux dans un acte et complicité de faux dans un acte". Des motifs qui lui ont valu sa révocation par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Un nouveau maire sera élu dans cette ville vendredi prochain.
Dans la salle d’audience bondée de monde, l’assistance n’avait d’yeux que pour les deux principaux accusés. Le crâne rasé à ras, Lapiro de Mbanga était habillé d’un tee-shirt jaune portant l’inscription "Mbanga must change", traduction : "Mbanga doit changer", d’un jeans et d’un paire de babouches. Avec son humour habituel, au reporter du jour il a lancé, "Tara la prison de Nkongsamba ressemble à Goantanamo, c’est un enfer". 9h30, une sonnerie retenti, les juges qui constitue la collégialité font leur entrée dans la salle, la mine grave. L’audience est criminelle. Appel des accusés. Lapiro est le premier au box. La Société de plantations de Mbanga qui est l’une des parties civiles, dans le dossier est absente. Le motif de renvoi est acquis. L’affaire est renvoyée néanmoins au 23 juillet. Au tour de Paul Eric kingue, l’affaire en rapport avec sa responsabilité en tant que commanditaire des émeutes à Njombé et Mbanga est également renvoyée au 13 août. Dans le cas de la deuxième plainte contre l’ancien magistrat municipal en rapport avec sa gestion à la mairie, la cause est renvoyée au 23 juillet. L’audience s’achève autour de 12h. Les accusés reprennent le chemin de la prison.
La journée d’hier marquait en effet la première audience dans le cadre des affaires où sont mises en cause respectivement Lapiro de Mbanga et Paul Eric kingue. Un évènement dans la ville. Près d’un millier de personnes étaient présentes. Si les deux hommes ont comparu le même jour, les infractions qui sont mises à leurs charges ne sont pas liées. Lapiro de Mbanga de son vrai nom Lambo Sandjo Pierre Roger, est poursuivi pour "complicité de pillage en bande, destruction de biens, incendie volontaire, obstacle à la voie publique, dégradation des biens publics ou classés, et attroupement". En somme, il est accusé d’avoir commandité les émeutes de février dernier dans la ville de Mbanga. A Paul Eric Kingue, il est lui est reproché d’avoir commandité les émeutes dans les villes de Njombe Penja sous les chefs d’accusation suivants : "attroupement, réunion et manifestation sur la voie publique, obstacle sur la voie publique, incendie volontaire, complicité de pillage en bande, destruction, activités dangereuses, vol aggravé, obstruction attroupement". Par ailleurs, l’ancien maire est poursuivi pour faux en écriture publique, coaction de détournement de deniers publics, concussion, faux dans un acte et complicité de faux dans un acte". Des motifs qui lui ont valu sa révocation par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Un nouveau maire sera élu dans cette ville vendredi prochain.
Dans la salle d’audience bondée de monde, l’assistance n’avait d’yeux que pour les deux principaux accusés. Le crâne rasé à ras, Lapiro de Mbanga était habillé d’un tee-shirt jaune portant l’inscription "Mbanga must change", traduction : "Mbanga doit changer", d’un jeans et d’un paire de babouches. Avec son humour habituel, au reporter du jour il a lancé, "Tara la prison de Nkongsamba ressemble à Goantanamo, c’est un enfer". 9h30, une sonnerie retenti, les juges qui constitue la collégialité font leur entrée dans la salle, la mine grave. L’audience est criminelle. Appel des accusés. Lapiro est le premier au box. La Société de plantations de Mbanga qui est l’une des parties civiles, dans le dossier est absente. Le motif de renvoi est acquis. L’affaire est renvoyée néanmoins au 23 juillet. Au tour de Paul Eric kingue, l’affaire en rapport avec sa responsabilité en tant que commanditaire des émeutes à Njombé et Mbanga est également renvoyée au 13 août. Dans le cas de la deuxième plainte contre l’ancien magistrat municipal en rapport avec sa gestion à la mairie, la cause est renvoyée au 23 juillet. L’audience s’achève autour de 12h. Les accusés reprennent le chemin de la prison.
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