CAMEROUN – CRIMES IMPUNIS DU REGIME BIYA
Sylvestre Ndoumou, L’Effort Camerounais
24/07/2008 '' La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier de génération en génération''
Dieu ne peut laisser le crime impuni: du sol sur lequel il a été versé, le sang de la victime exige que Dieu fasse justice (cf. Gn 37, 26; Is 26, 21; Ez 24, 7-8). C'est pourquoi celui qui attente à la vie de l'homme, à celle des serviteurs de l'Evangile, attente en quelque sorte à Dieu Lui-même. C'est l'enseignement que nous pouvons tirer de ce mystère qui couvre les meurtres des religieux dans notre pays.
L'épais brouillard qui enveloppe le mystère des meurtres des religieux au Cameroun ne s'est point dissipé d'un pouce depuis de nombreuses années. Au contraire, il se fait plus compact et insondable au fur et à mesure que les années passent. Mais, le temps qui passe n'effacera jamais, ni ne fera oublier ces crimes odieux commis de sang froid par des mains aujourd'hui introuvables.
Malgré l'insistance de l'Eglise à connaître la vérité, aucun indice, aucune piste, aucun coupable à l'horizon. Le Pape Jean-Paul II, en Voyage apostolique au Cameroun en 1995 avait exprimé son inquiétude à l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen, saluant Mgr Yves Plumey comme : " Ce Pasteur vénéré qui avait tant fait pour l'Eglise du Nord du Cameroun, assassiné dans des circonstances encore inexpliquées ". Tout récemment, le 16 juin 2008 le Pape Benoît XVI, recevant en audience l'ambassadeur du Cameroun auprès du Saint Siège, déclarait : " Je ne peux qu'inviter les nations de la région à répondre toujours plus aux exigences de sécurité et de paix, pour faire face aux différents foyers de violence, dont l'ensemble de la population innocente, et l'Église elle-même, sont malheureusement souvent les victimes.
Comment ne pas rappeler le décès tragique de Monseigneur Yves Plumey, du Père jésuite Engelbert Mveng, et plus récemment du Frère clarétain allemand Anton Probst". A ces interrogations des Souverains Pontifes, s'ajoutent celles des Evêques du Cameroun qui, à plusieurs reprises n'ont eu de cesse de réclamer que lumière et justice soient faites sur ces affaires qui n'honorent pas notre pays : " Les Evêques ont tenu à faire allusion aux problèmes qui agitent toujours leurs esprits, à savoir la disparition violente de Son Excellence Mgr Yves Plumey, Archevêque Emérite de Garoua, celle de quelques prêtres et religieuses, celle des petits et pauvres sans défense, sans oublier les fréquentes agressions et vols perpétrés dans des missions catholiques et toutes les exploitations et abus exercés régulièrement contre les faibles et contre tous ceux qui n'ont aucune protection. Le respect de tout homme devrait être pris en considération…".
Sur les traces de Caïn
Dans l'Encyclique Evangelium Vitae, le Pape Jean -Paul II attire l'attention de l'humanité sur les nouvelles menaces contre la vie humaine. Ces fléaux, anciens et nouveaux sont responsables de cette folie meurtrière qui fait planer l'insécurité dans notre société. Le constat est effrayant : la vie humaine n'a plus de valeur, elle est désacralisée. Dans nos coutumes ancestrales, est assimilé à la malédiction, le fait de porter la main sur ses géniteurs ou sur des personnes âgées. Car l'ancien est sacré. Et, quel que soit son âge, un religieux est un ancien par la sagesse reçue ainsi que par le ministère qu'il exerce.
La malédiction déclenchée par Caïn qui tua son frère Abel, ne cesse d'éblouir et d'aveugler les malfaiteurs de notre pays, au point où ils s'attaquent même sans discernement aux serviteurs de l'Evangile.
Aux meurtres des prêtres et religieuses, s'ajoute le pillage des presbytères et des églises où des objets sacrés sont souvent emportés sans état d'âme. " L'Évangile de la vie, proclamé à l'origine avec la création de l'homme à l'image de Dieu en vue d'un destin de vie pleine et parfaite (cf. Gn 2, 7; Sg 9, 2-3), fut contredit par l'expérience déchirante de la mort qui entre dans le monde et qui jette l'ombre du non-sens sur toute l'existence de l'homme. La mort y entre à cause de la jalousie du diable (cf. Gn 3, 1.4-5) et du péché de nos premiers parents (cf. Gn 2, 17; 3, 17-19). Et elle y entre de manière violente, à cause du meurtre d'Abel par son frère Caïn: " Comme ils étaient en pleine campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua ". (Gn 4, 8).
Aux meurtriers, nous disons : Dieu travaille lentement. " Dieu ne peut laisser le crime impuni: du sol sur lequel il a été versé, le sang de la victime exige que Dieu fasse justice (cf. Gn 37, 26; Is 26, 21; Ez 24, 7-8). De ce texte, l'Eglise a tiré l'expression de " péchés qui crient vengeance à la face de Dieu " et elle y a inclus, au premier chef, l'homicide volontaire. Pour les Juifs comme pour de nombreux peuples de l'Antiquité, le sang est le lieu de la vie; bien plus, " le sang est la vie " (Dt 12, 23) et la vie, surtout la vie humaine, n'appartient qu'à Dieu; c'est pourquoi celui qui attente à la vie de l'homme attente en quelque sorte à Dieu Lui-même.
Caïn est maudit par Dieu et aussi par la terre qui lui refusera ses fruits (cf. Gn 4, 11-12). Et il est puni: il habitera dans la steppe et dans le désert. La violence homicide change profondément le cadre de vie de l'homme. La terre, qui était le " jardin d'Eden " (Gn 2, 15), lieu d'abondance, de relations interpersonnelles sereines et d'amitié avec Dieu, devient le " pays de Nod " (Gn 4, 16), lieu de la " misère ", de la solitude et de l'éloignement de Dieu. Caïn sera " un errant parcourant la terre " (Gn 4, 14): l'incertitude et l'instabilité l'accompagneront sans cesse.
A tous les assassins des serviteurs de l'Evangile, Dieu -Lui-même pose cette question : " Qu'as-tu fait ? ". Nul ne peut se dérober à cette interrogation cruciale qui fait prendre conscience de la gravité de l'acte commis : " Le Seigneur dit à Caïn: " Qu'as-tu fait? Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ! " (Gn 4, 10). La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier, de génération en génération, prenant des tonalités et des accents variés et toujours nouveaux. La question du Seigneur " qu'as-tu fait? ", à laquelle Caïn ne peut se dérober, est aussi adressée à l'homme contemporain, pour qu'il prenne conscience de l'étendue et de la gravité des attentats contre la vie dont l'histoire de l'humanité continue à être marquée; elle lui est adressée afin qu'il recherche les multiples causes qui provoquent ces attentats et qui les alimentent, et qu'il réfléchisse très sérieusement aux conséquences qui en découlent pour l'existence des personnes et des peuples.
Liste non exhaustive des prêtres et religieuses assassinés au Cameroun
Mgr Yves Plumey : L'Archevêque Emérite de Garoua a été assassiné à Ngaoundéré dans la nuit du 3 septembre 1991 dans des circonstances restées mystérieuses jusqu'à ce jour. En voyage Apostolique au Cameroun en 1995, le Pape Jean -Paul a salué sa mémoire en ces termes : " Mgr Yves Plumey, une des grandes figures de l'Eglise camerounaise, " ce Pasteur vénéré qui avait tant fait pour l'Eglise du Nord du Cameroun, assassiné il y a quatre ans dans des circonstances encore inexpliquées ".
Mgr Jean Kounou : Originaire du Département de la Lékié, ordonné prêtre en 1941. Etudes théologiques au Grand Séminaire de Mvolyé. Prélat de Sa Sainteté. De 1959 à 1979, Curé à Ngomedzap, Diocèse de Mbalmayo. Il est assassiné en 1982, en même temps que l'Abbé Materne Bikoa. Les deux assassins sont entrés chez lui. L'un d'eux était le cuisinier.
Père Engelbert Mveng : Le matin du 23 avril 1995, le Père Engelbert. Mveng fut trouvé mort, une profonde blessure à la tête. Un meurtre inexplicable, puisque rien n'avait été emporté de sa chambre.
Abbé Joseph Mbassi : Ancien Rédacteur en Chef de L'Effort Camerounais, on le trouva mort le matin du 26 octobre 1988 dans sa chambre. Ce n'était pas l'œuvre des voleurs, du fait que, dans la chambre, rien n'a été touché ou emporté. L'Effort Camerounais lui rendit l'hommage suivant: "Il a passé à travers la vie comme un météore. Il a transmis au journal sa jeunesse, sa vitalité, sa diligence, son enthousiasme, sa compétence".
Père Anthony Fontegh (Kumbo/ Nord -Ouest) : Il a été tué en 1990 à Bamenda.
Les Soeurs Germaine Marie Husband et Marie Léonne Bordy (Djoum-2 août 1992) : Responsables du dispensaire de la mission catholique de Djoum, ces deux religieuses de
la Congrégation du Sacré Coeur ont été abattues dans leur résidence. Le jardinier de la paroisse a été tenu pour coupable, et condamné à la peine capitale.
Abbé Materne Bikoa : Ordonné en 1979. Études au Grand Séminaire de Nkol Bisson. Il arrivait exactement lorsque les assassins étaient en train de tuer l'Abbé Kounou. Témoin inopportun, il fut tué lui aussi.
Abbé Apollinaire Claude Ndi : Il était Curé de Nkol-Tob par Awaé, Yaoundé. Assassiné à Yaoundé dans la nuit du 20 au 21 avril 2001, à Nkolndongo, par un inconnu. Les Evêques camerounais ont dénoncé le meurtre de ce prêtre comme "un assassinat qui allonge la liste des Ouvriers apostoliques tués pour des mobiles et dans des circonstances jamais éclaircies par les enquêtes de police".
Abbé Joseph Yamb : Ordonné prêtre vers 1941. Curé à Mandoumba (Diocèse d'Eséka). Il a été assassiné par des voleurs qui cherchaient de l'argent.
Abbé Barnabé Zambo : Né vers 1955 à Nsimalem, Archidiocèse de Yaoundé. Passé à l'Archidiocèse de Bertoua, où il était Curé de Mbang. Mort le 24 mars 1989 dans des conditions jamais élucidées.
Frère Yves Marie-Dominique Lescanne (+29 au 30 juin ) : Il faisait partie des Petits Frères de l'Evangile, fondateur du Foyer de l'Espérance de Yaoundé, trouvé assassiné dans la nuit du 29 au 30 juin à Maroua au Cameroun, par un des jeunes qu'il avait aidé à sortir " de la rue ".
Frère Anton Probst : 68 ans, Allemand, de la Congrégation des Missionnaires Clarétins, tué dans la nuit du 24 décembre par des malfaiteurs qui étaient entrés dans le Noviciat d'Akono. Après la Messe de Noël, il retournait dans sa chambre quand il a surpris des voleurs qui le frappèrent, en le laissant inanimé. Il était au Cameroun depuis 11 ans, après 24 ans passés en République Démocratique du Congo.
Dieu ne peut laisser le crime impuni: du sol sur lequel il a été versé, le sang de la victime exige que Dieu fasse justice (cf. Gn 37, 26; Is 26, 21; Ez 24, 7-8). C'est pourquoi celui qui attente à la vie de l'homme, à celle des serviteurs de l'Evangile, attente en quelque sorte à Dieu Lui-même. C'est l'enseignement que nous pouvons tirer de ce mystère qui couvre les meurtres des religieux dans notre pays.
L'épais brouillard qui enveloppe le mystère des meurtres des religieux au Cameroun ne s'est point dissipé d'un pouce depuis de nombreuses années. Au contraire, il se fait plus compact et insondable au fur et à mesure que les années passent. Mais, le temps qui passe n'effacera jamais, ni ne fera oublier ces crimes odieux commis de sang froid par des mains aujourd'hui introuvables.
Malgré l'insistance de l'Eglise à connaître la vérité, aucun indice, aucune piste, aucun coupable à l'horizon. Le Pape Jean-Paul II, en Voyage apostolique au Cameroun en 1995 avait exprimé son inquiétude à l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen, saluant Mgr Yves Plumey comme : " Ce Pasteur vénéré qui avait tant fait pour l'Eglise du Nord du Cameroun, assassiné dans des circonstances encore inexpliquées ". Tout récemment, le 16 juin 2008 le Pape Benoît XVI, recevant en audience l'ambassadeur du Cameroun auprès du Saint Siège, déclarait : " Je ne peux qu'inviter les nations de la région à répondre toujours plus aux exigences de sécurité et de paix, pour faire face aux différents foyers de violence, dont l'ensemble de la population innocente, et l'Église elle-même, sont malheureusement souvent les victimes.
Comment ne pas rappeler le décès tragique de Monseigneur Yves Plumey, du Père jésuite Engelbert Mveng, et plus récemment du Frère clarétain allemand Anton Probst". A ces interrogations des Souverains Pontifes, s'ajoutent celles des Evêques du Cameroun qui, à plusieurs reprises n'ont eu de cesse de réclamer que lumière et justice soient faites sur ces affaires qui n'honorent pas notre pays : " Les Evêques ont tenu à faire allusion aux problèmes qui agitent toujours leurs esprits, à savoir la disparition violente de Son Excellence Mgr Yves Plumey, Archevêque Emérite de Garoua, celle de quelques prêtres et religieuses, celle des petits et pauvres sans défense, sans oublier les fréquentes agressions et vols perpétrés dans des missions catholiques et toutes les exploitations et abus exercés régulièrement contre les faibles et contre tous ceux qui n'ont aucune protection. Le respect de tout homme devrait être pris en considération…".
Sur les traces de Caïn
Dans l'Encyclique Evangelium Vitae, le Pape Jean -Paul II attire l'attention de l'humanité sur les nouvelles menaces contre la vie humaine. Ces fléaux, anciens et nouveaux sont responsables de cette folie meurtrière qui fait planer l'insécurité dans notre société. Le constat est effrayant : la vie humaine n'a plus de valeur, elle est désacralisée. Dans nos coutumes ancestrales, est assimilé à la malédiction, le fait de porter la main sur ses géniteurs ou sur des personnes âgées. Car l'ancien est sacré. Et, quel que soit son âge, un religieux est un ancien par la sagesse reçue ainsi que par le ministère qu'il exerce.
La malédiction déclenchée par Caïn qui tua son frère Abel, ne cesse d'éblouir et d'aveugler les malfaiteurs de notre pays, au point où ils s'attaquent même sans discernement aux serviteurs de l'Evangile.
Aux meurtres des prêtres et religieuses, s'ajoute le pillage des presbytères et des églises où des objets sacrés sont souvent emportés sans état d'âme. " L'Évangile de la vie, proclamé à l'origine avec la création de l'homme à l'image de Dieu en vue d'un destin de vie pleine et parfaite (cf. Gn 2, 7; Sg 9, 2-3), fut contredit par l'expérience déchirante de la mort qui entre dans le monde et qui jette l'ombre du non-sens sur toute l'existence de l'homme. La mort y entre à cause de la jalousie du diable (cf. Gn 3, 1.4-5) et du péché de nos premiers parents (cf. Gn 2, 17; 3, 17-19). Et elle y entre de manière violente, à cause du meurtre d'Abel par son frère Caïn: " Comme ils étaient en pleine campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua ". (Gn 4, 8).
Aux meurtriers, nous disons : Dieu travaille lentement. " Dieu ne peut laisser le crime impuni: du sol sur lequel il a été versé, le sang de la victime exige que Dieu fasse justice (cf. Gn 37, 26; Is 26, 21; Ez 24, 7-8). De ce texte, l'Eglise a tiré l'expression de " péchés qui crient vengeance à la face de Dieu " et elle y a inclus, au premier chef, l'homicide volontaire. Pour les Juifs comme pour de nombreux peuples de l'Antiquité, le sang est le lieu de la vie; bien plus, " le sang est la vie " (Dt 12, 23) et la vie, surtout la vie humaine, n'appartient qu'à Dieu; c'est pourquoi celui qui attente à la vie de l'homme attente en quelque sorte à Dieu Lui-même.
Caïn est maudit par Dieu et aussi par la terre qui lui refusera ses fruits (cf. Gn 4, 11-12). Et il est puni: il habitera dans la steppe et dans le désert. La violence homicide change profondément le cadre de vie de l'homme. La terre, qui était le " jardin d'Eden " (Gn 2, 15), lieu d'abondance, de relations interpersonnelles sereines et d'amitié avec Dieu, devient le " pays de Nod " (Gn 4, 16), lieu de la " misère ", de la solitude et de l'éloignement de Dieu. Caïn sera " un errant parcourant la terre " (Gn 4, 14): l'incertitude et l'instabilité l'accompagneront sans cesse.
A tous les assassins des serviteurs de l'Evangile, Dieu -Lui-même pose cette question : " Qu'as-tu fait ? ". Nul ne peut se dérober à cette interrogation cruciale qui fait prendre conscience de la gravité de l'acte commis : " Le Seigneur dit à Caïn: " Qu'as-tu fait? Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ! " (Gn 4, 10). La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier, de génération en génération, prenant des tonalités et des accents variés et toujours nouveaux. La question du Seigneur " qu'as-tu fait? ", à laquelle Caïn ne peut se dérober, est aussi adressée à l'homme contemporain, pour qu'il prenne conscience de l'étendue et de la gravité des attentats contre la vie dont l'histoire de l'humanité continue à être marquée; elle lui est adressée afin qu'il recherche les multiples causes qui provoquent ces attentats et qui les alimentent, et qu'il réfléchisse très sérieusement aux conséquences qui en découlent pour l'existence des personnes et des peuples.
Liste non exhaustive des prêtres et religieuses assassinés au Cameroun
Mgr Yves Plumey : L'Archevêque Emérite de Garoua a été assassiné à Ngaoundéré dans la nuit du 3 septembre 1991 dans des circonstances restées mystérieuses jusqu'à ce jour. En voyage Apostolique au Cameroun en 1995, le Pape Jean -Paul a salué sa mémoire en ces termes : " Mgr Yves Plumey, une des grandes figures de l'Eglise camerounaise, " ce Pasteur vénéré qui avait tant fait pour l'Eglise du Nord du Cameroun, assassiné il y a quatre ans dans des circonstances encore inexpliquées ".
Mgr Jean Kounou : Originaire du Département de la Lékié, ordonné prêtre en 1941. Etudes théologiques au Grand Séminaire de Mvolyé. Prélat de Sa Sainteté. De 1959 à 1979, Curé à Ngomedzap, Diocèse de Mbalmayo. Il est assassiné en 1982, en même temps que l'Abbé Materne Bikoa. Les deux assassins sont entrés chez lui. L'un d'eux était le cuisinier.
Père Engelbert Mveng : Le matin du 23 avril 1995, le Père Engelbert. Mveng fut trouvé mort, une profonde blessure à la tête. Un meurtre inexplicable, puisque rien n'avait été emporté de sa chambre.
Abbé Joseph Mbassi : Ancien Rédacteur en Chef de L'Effort Camerounais, on le trouva mort le matin du 26 octobre 1988 dans sa chambre. Ce n'était pas l'œuvre des voleurs, du fait que, dans la chambre, rien n'a été touché ou emporté. L'Effort Camerounais lui rendit l'hommage suivant: "Il a passé à travers la vie comme un météore. Il a transmis au journal sa jeunesse, sa vitalité, sa diligence, son enthousiasme, sa compétence".
Père Anthony Fontegh (Kumbo/ Nord -Ouest) : Il a été tué en 1990 à Bamenda.
Les Soeurs Germaine Marie Husband et Marie Léonne Bordy (Djoum-2 août 1992) : Responsables du dispensaire de la mission catholique de Djoum, ces deux religieuses de
la Congrégation du Sacré Coeur ont été abattues dans leur résidence. Le jardinier de la paroisse a été tenu pour coupable, et condamné à la peine capitale.
Abbé Materne Bikoa : Ordonné en 1979. Études au Grand Séminaire de Nkol Bisson. Il arrivait exactement lorsque les assassins étaient en train de tuer l'Abbé Kounou. Témoin inopportun, il fut tué lui aussi.
Abbé Apollinaire Claude Ndi : Il était Curé de Nkol-Tob par Awaé, Yaoundé. Assassiné à Yaoundé dans la nuit du 20 au 21 avril 2001, à Nkolndongo, par un inconnu. Les Evêques camerounais ont dénoncé le meurtre de ce prêtre comme "un assassinat qui allonge la liste des Ouvriers apostoliques tués pour des mobiles et dans des circonstances jamais éclaircies par les enquêtes de police".
Abbé Joseph Yamb : Ordonné prêtre vers 1941. Curé à Mandoumba (Diocèse d'Eséka). Il a été assassiné par des voleurs qui cherchaient de l'argent.
Abbé Barnabé Zambo : Né vers 1955 à Nsimalem, Archidiocèse de Yaoundé. Passé à l'Archidiocèse de Bertoua, où il était Curé de Mbang. Mort le 24 mars 1989 dans des conditions jamais élucidées.
Frère Yves Marie-Dominique Lescanne (+29 au 30 juin ) : Il faisait partie des Petits Frères de l'Evangile, fondateur du Foyer de l'Espérance de Yaoundé, trouvé assassiné dans la nuit du 29 au 30 juin à Maroua au Cameroun, par un des jeunes qu'il avait aidé à sortir " de la rue ".
Frère Anton Probst : 68 ans, Allemand, de la Congrégation des Missionnaires Clarétins, tué dans la nuit du 24 décembre par des malfaiteurs qui étaient entrés dans le Noviciat d'Akono. Après la Messe de Noël, il retournait dans sa chambre quand il a surpris des voleurs qui le frappèrent, en le laissant inanimé. Il était au Cameroun depuis 11 ans, après 24 ans passés en République Démocratique du Congo.
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