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Publié par Delphine E. Fouda

  Pas d’aides publiques pour les journaux qui font l'apologie de la désobéissance
Hugues SEUMO, Camer.be, 31/07/2008. Les entreprises privées de la communication qui œuvrent contre l'unité nationale et qui font l'apologie de la désobéissance ne recevront pas d’aide publiques. L’annonce a été faite mardi dernier par le ministre de la communication lui-même, Jean Pierre Biyiti Bi Essam qui présidait à l’occasion les travaux  de la commission nationale en charge de l’aide publique à la communication privée.

Selon le  ministre Biyiti Bi Essam, interviewé par la CRTV le 30 juillet 2008, les critères ont été mis en place et sur la base de ces dernières, la Commission examinera les demandes. Le demandeur devra entre autre justifier de son existence, sa qualité, présenter un certain nombre de documents qui indiquent  qu’il est en règle avec l’administration, la CNPS…

Les journaux de presse écrites doivent présenter des exemplaires produits par  eux au cours des six derniers mois..

En seront notamment exclues, les entreprises qui œuvrent contre l'unité nationale et qui font l'apologie de la désobéissance. "Les délégués se sont demandés pourquoi on utiliserait les moyens de l'Etat pour financer ceux qui travaillent à le détruire" a dit en substance, le ministre Biyiti Bi Essam

Au Cameroun selon Njocke Marius, directeur de publication du Bimensuel Eliza paraissant à Limbé, on évolue dans un environnement où seuls les médias d'Etat ont l'essentiel de ce qu'il faut, même s'ils rendent un service dont la qualité ne fait pas l'unanimité. Pour le reste, c'est la débrouille.

La révision des modalités d'octroi d'aide publique à la communication privée pourrait  contribuer à dynamiser ce secteur. Pour l'instant, cette aide  est inscrite au budget du ministère de la Communication.

En dehors des aides directs, il serait aussi souhaitable au Cameroun  que les autorités compétentes pensent à un système d’aide indirecte à la presse qui, à notre avis serait plus efficace, notamment avec l'application des tarifs préférentiels sur le téléphone, l'électricité, l’internet, les transports, etc. Si ailleurs cette expérience a déjà réussi pourquoi pas aussi au Cameroun ?

Les patrons de la presse privée quant à eux, devront également mettre un accent sur la transparence dans la gestion de leur structure, de façon à éviter que les fonds de l'entreprise se confondent avec les leurs comme c'est généralement le cas.

© Camer.be : Hugues SEUMO
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