Belgique: Suicide d'un Camerounais au centre fermé de Merksplas
Un réfugié originaire du Cameroun, Ebenizer Folefack Sontsa, 32 ans, s'est suicidé au centre pour illégaux de
Merksplas.
Ebenezer Folefack s'est pendu durant une pause, après son repas, dans des toilettes au moyen de draps. Les services médicaux sont venus de suite sur place mais n’ont pu que constater le décès de l'homme. La police a donc procédé aux constatations d'usage. L'homme devait être rapatrié dans les prochains jours. Il avait fait échouer deux tentatives d'expulsion précédentes. La victime se trouvait au centre fermé depuis la mi-février.
Emeutes
Il se disait à plusieurs sources que ces événements auraient provoqué des troubles au sein du centre fermé. Peu après 16h00, la police locale y a en effet été appelée car une émeute aurait éclaté. Mais si ces événements ont donné lieu à des tensions au sein de l'établissement, il n'y a pas eu d'émeute, ont précisé les responsables du centre ... jusqu'à ce qu'en début de soirée, l'établissement informe les autres ailes du centre du drame qui venait de se jouer. Les détenus ont très mal réagit, de nombreuses destructions sont à déplorer et plusieurs objets ont été incendiés. Des policiers sont arrivés sur les lieux en renfort pour sécuriser le centre et y ramener le calme. Ils auraient été aidés dans cette tâche par l'aumônier du centre, le curé de Merksplas, qui aurait calmé les détenus africains. Selon VTM et la VRT, des tensions au sein du centre sont apparues ces derniers temps entre personnes originaires d'Afrique et ressortissants de l'Est de l'Europe
Peur d'être expulsé à nouveau
Il avait été placé en cellule d'isolement dimanche, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Alexis Deswaef. L'homme avait fait l'objet d'une tentative d'expulsion samedi passé, au cours de laquelle il aurait subi, selon son avocat, des violences. Un policier aurait placé son genou contre le cou du Camerounais. Des traces de violences étaient apparentes, selon l'avocat, sur le cou et les jambes de son client. Au cours de cette tentative d'expulsion, dans un avion de Brussels Airlines, un passager, Ngajui Fosso, qui devait rentrer à Douala a entendu les cris du Camerounais qu'on allait expulser. Il a alors expliqué à l'hôtesse qu'il ne "pouvait pas voyager dans ces conditions". D'autres passagers auraient eux aussi protesté. Quelques minutes plus tard, M. Fosso et deux autres passagers ont été emmenés par des policiers et conduits dans une cellule de l'aéroport. M. Fosso n'a été libéré qu'une dizaine d'heures plus tard. Il est interdit de vol par la compagnie aérienne pendant six mois.
"La première tentative d'expulsion est considérée comme une invitation à partir et il ne devrait pas y avoir usage de la force", a commenté Me Alexis Deswaef. Une seconde tentative d'expulsion était prévue pour lundi. "M. Folefack n'a pas supporté la perspective d'une seconde tentative d'expulsion et a mis fin à ses jours", a expliqué son avocat. Pour Me Alexis Deswaef, le gouvernement belge est responsable de la mort de son client. "Mercredi matin, les ministres Onkelinx et Milquet ont insisté au sein du Kern pour établir un moratoire sur les expulsions des personnes qui pourraient faire l'objet d'une régularisation selon les critères de l'accord de gouvernement, mais le gouvernement a refusé. M. Folefack avait de réelles perspectives de régularisation", a-t-il déclaré. M. Folefack était arrivé en Belgique en 2005. Il avait introduit une demande d'asile qui avait été refusée. Selon son avocat, il aurait pu être régularisé sur base du critère de l'ancrage durable ou d'un contrat de travail.
Ebenezer Folefack s'est pendu durant une pause, après son repas, dans des toilettes au moyen de draps. Les services médicaux sont venus de suite sur place mais n’ont pu que constater le décès de l'homme. La police a donc procédé aux constatations d'usage. L'homme devait être rapatrié dans les prochains jours. Il avait fait échouer deux tentatives d'expulsion précédentes. La victime se trouvait au centre fermé depuis la mi-février.
Emeutes
Il se disait à plusieurs sources que ces événements auraient provoqué des troubles au sein du centre fermé. Peu après 16h00, la police locale y a en effet été appelée car une émeute aurait éclaté. Mais si ces événements ont donné lieu à des tensions au sein de l'établissement, il n'y a pas eu d'émeute, ont précisé les responsables du centre ... jusqu'à ce qu'en début de soirée, l'établissement informe les autres ailes du centre du drame qui venait de se jouer. Les détenus ont très mal réagit, de nombreuses destructions sont à déplorer et plusieurs objets ont été incendiés. Des policiers sont arrivés sur les lieux en renfort pour sécuriser le centre et y ramener le calme. Ils auraient été aidés dans cette tâche par l'aumônier du centre, le curé de Merksplas, qui aurait calmé les détenus africains. Selon VTM et la VRT, des tensions au sein du centre sont apparues ces derniers temps entre personnes originaires d'Afrique et ressortissants de l'Est de l'Europe
Peur d'être expulsé à nouveau
Il avait été placé en cellule d'isolement dimanche, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Alexis Deswaef. L'homme avait fait l'objet d'une tentative d'expulsion samedi passé, au cours de laquelle il aurait subi, selon son avocat, des violences. Un policier aurait placé son genou contre le cou du Camerounais. Des traces de violences étaient apparentes, selon l'avocat, sur le cou et les jambes de son client. Au cours de cette tentative d'expulsion, dans un avion de Brussels Airlines, un passager, Ngajui Fosso, qui devait rentrer à Douala a entendu les cris du Camerounais qu'on allait expulser. Il a alors expliqué à l'hôtesse qu'il ne "pouvait pas voyager dans ces conditions". D'autres passagers auraient eux aussi protesté. Quelques minutes plus tard, M. Fosso et deux autres passagers ont été emmenés par des policiers et conduits dans une cellule de l'aéroport. M. Fosso n'a été libéré qu'une dizaine d'heures plus tard. Il est interdit de vol par la compagnie aérienne pendant six mois.
"La première tentative d'expulsion est considérée comme une invitation à partir et il ne devrait pas y avoir usage de la force", a commenté Me Alexis Deswaef. Une seconde tentative d'expulsion était prévue pour lundi. "M. Folefack n'a pas supporté la perspective d'une seconde tentative d'expulsion et a mis fin à ses jours", a expliqué son avocat. Pour Me Alexis Deswaef, le gouvernement belge est responsable de la mort de son client. "Mercredi matin, les ministres Onkelinx et Milquet ont insisté au sein du Kern pour établir un moratoire sur les expulsions des personnes qui pourraient faire l'objet d'une régularisation selon les critères de l'accord de gouvernement, mais le gouvernement a refusé. M. Folefack avait de réelles perspectives de régularisation", a-t-il déclaré. M. Folefack était arrivé en Belgique en 2005. Il avait introduit une demande d'asile qui avait été refusée. Selon son avocat, il aurait pu être régularisé sur base du critère de l'ancrage durable ou d'un contrat de travail.
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