Deux journalistes de Mutations devant la barre
Claude Tadjon, Le Jour du 06/06/2008. Le procès aura lieu le 10 juin prochain.
Le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif est saisi par l'homme d'affaires, député et président du groupe parlementaire du Rdpc à l'Assemblée nationale, M. Ndongo Essomba. Ce dernier poursuit en justice deux responsables du quotidien Mutations. A savoir, le directeur de publication, Alain Blaise Batongué et le rédacteur en chef adjoint, Léger Ntiga pour " diffamation, publications interdites et outrage à corps constitués ". L'audience est prévue le 10 juin prochain. A la requête de l'homme d'affaires, deux citations directes ont été servies au siège du quotidien Mutations à Yaoundé les 7 et 26 mai derniers par le canal de l'étude de l'huissier de justice, Me Raphaël Ebodé.
La première vise l'édition de Mutations du 14 avril dernier, qui titrait à la page 1 : "Irrégularités et malversations. Abah Abah et Olanguena poursuivis pour 20 milliards Fcfa". Dans ce journal, il est fait mention d'un rapport du contrôle supérieur de l'Etat et de notes confidentielles qui accablent les établissements Ndongo Essomba "pour marché non livré et fractionnement à hauteur de plus de 115 millions". Pour les conseils de M. Ndongo Essomba, ces écrits constituent le délit de diffamation. La plainte indique par ailleurs : " à supposer que le rapport [Ndlr celui du contrôle supérieur de l'Etat dont s'est inspiré l'article] existât, une information judiciaire a été ouverte et il constitue un acte de procédure qui ne saurait être rendu public avant qu'il ne soit lu en audience publique". Et que le journal s'est rendu coupable de "publications interdites".
La deuxième citation, servie le 26 mai dernier vise l'édition de Mutations du vendredi 16 mai dernier, notamment, un encadré à la une : "Les marchés à problèmes de Jean Bernard Ndongo Essomba" " Une entreprise du président du groupe parlementaire Rdpc sommée de livrer les travaux attendus depuis 3 ans". Et en page 4, cet extrait : "le président de la République, selon des sources bien introduites, s'est montré mécontent par l'implication du président du groupe parlementaire de son parti dans certaines affaires". D'après la plainte, ces propos constituent un outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires.
Le rédacteur en chef adjoint de Mutations, Léger Ntiga, rejette ces accusations : "Nous ne faisons pas du journalisme à charge. Mais simplement notre travail d'information. Dans le premier article, nous ne faisons qu'évoquer les établissements Ndongo Essomba, cités dans la synthèse d'un rapport du contrôle supérieur de l'Etat. La copie de la synthèse du rapport existe. Dans le deuxième article, nous exploitons un communiqué du ministre de l'Energie et de l'Eau publié dans Cameroon tribune, journal de référence. Dans ce communiqué, le ministre se désole du retard sur les délais de livraison accusé par certaines entreprises. Mais que ce soit clair : ni moi, ni le journal qui m'emploie n'avons de problèmes de personnes avec M. Ndongo Essomba". Le communiqué auquel fait allusion Léger Ntiga a été publié dans Cameroon tribune du 8 avril 2008.
Le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif est saisi par l'homme d'affaires, député et président du groupe parlementaire du Rdpc à l'Assemblée nationale, M. Ndongo Essomba. Ce dernier poursuit en justice deux responsables du quotidien Mutations. A savoir, le directeur de publication, Alain Blaise Batongué et le rédacteur en chef adjoint, Léger Ntiga pour " diffamation, publications interdites et outrage à corps constitués ". L'audience est prévue le 10 juin prochain. A la requête de l'homme d'affaires, deux citations directes ont été servies au siège du quotidien Mutations à Yaoundé les 7 et 26 mai derniers par le canal de l'étude de l'huissier de justice, Me Raphaël Ebodé.
La première vise l'édition de Mutations du 14 avril dernier, qui titrait à la page 1 : "Irrégularités et malversations. Abah Abah et Olanguena poursuivis pour 20 milliards Fcfa". Dans ce journal, il est fait mention d'un rapport du contrôle supérieur de l'Etat et de notes confidentielles qui accablent les établissements Ndongo Essomba "pour marché non livré et fractionnement à hauteur de plus de 115 millions". Pour les conseils de M. Ndongo Essomba, ces écrits constituent le délit de diffamation. La plainte indique par ailleurs : " à supposer que le rapport [Ndlr celui du contrôle supérieur de l'Etat dont s'est inspiré l'article] existât, une information judiciaire a été ouverte et il constitue un acte de procédure qui ne saurait être rendu public avant qu'il ne soit lu en audience publique". Et que le journal s'est rendu coupable de "publications interdites".
La deuxième citation, servie le 26 mai dernier vise l'édition de Mutations du vendredi 16 mai dernier, notamment, un encadré à la une : "Les marchés à problèmes de Jean Bernard Ndongo Essomba" " Une entreprise du président du groupe parlementaire Rdpc sommée de livrer les travaux attendus depuis 3 ans". Et en page 4, cet extrait : "le président de la République, selon des sources bien introduites, s'est montré mécontent par l'implication du président du groupe parlementaire de son parti dans certaines affaires". D'après la plainte, ces propos constituent un outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires.
Le rédacteur en chef adjoint de Mutations, Léger Ntiga, rejette ces accusations : "Nous ne faisons pas du journalisme à charge. Mais simplement notre travail d'information. Dans le premier article, nous ne faisons qu'évoquer les établissements Ndongo Essomba, cités dans la synthèse d'un rapport du contrôle supérieur de l'Etat. La copie de la synthèse du rapport existe. Dans le deuxième article, nous exploitons un communiqué du ministre de l'Energie et de l'Eau publié dans Cameroon tribune, journal de référence. Dans ce communiqué, le ministre se désole du retard sur les délais de livraison accusé par certaines entreprises. Mais que ce soit clair : ni moi, ni le journal qui m'emploie n'avons de problèmes de personnes avec M. Ndongo Essomba". Le communiqué auquel fait allusion Léger Ntiga a été publié dans Cameroon tribune du 8 avril 2008.
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