Cameroun : Interdiction d'une émission télévisée sur le passeport séquestré de YMF
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), in www.camer.be, 06/10/2008. Le SNJC dénonce l’interdiction de diffusion d’une émission télévisée ayant évoqué l’affaire du passeport séquestré d’un homme d’affaires. Le SNJC dénonce également avec la dernière énergie ces pratiques d’une autre époque qui, en atomisant l’image de marque du Cameroun, sont autant d’entraves au droit à l’information du public. L’intégralité du communiqué de presse du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) parvenu à la rédaction de Camer.be ce jour.
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) a appris, avec étonnement, la décision des responsables de la chaîne de télévision Canal 2 International d’interdire la diffusion, le dimanche 05 octobre 2008 à 20h00, d’un débat de l’émission Forum 2 portant sur la confiscation par la police du passeport de l’homme d’affaires camerounais Yves-Michel Fotso, patron du Groupe Commercial Bank (GCB).
Le débat de Forum 2, présenté par Roger Ngatchou, regroupait sur un même plateau : le Philosophe Hubert Mono Ndjana, professeur à l’Université de Yaoundé I, les Docteurs Pierre Alaka Alaka de l’Université de Douala, Manassé Aboya Endong et la première femme avocate au barreau du Cameroun, Maître Alice Angèle Nkom.
Les intervenants s’étonnaient notamment du fait que, depuis plusieurs mois, des fonctionnaires de la police avaient décidé de séquestrer, sans raison apparente et alors qu’il n’était jusque-là qu’un témoin à charge, le passeport d’un créateur de richesse, jouissant de tous de ses droits dont la liberté d’expression et de circulation.
Joint au téléphone hier par le SNJC, le président de Canal 2 International, M. Emmanuel Chatué, a affirmé vouloir « éviter, par cette interdiction, un affrontement avec le gouvernement », étant donné qu’il « avait déjà été sommé de ne rien diffuser » sur cette affaire.
Le SNJC dénonce avec la dernière ces pratiques d’une autre époque qui, en atomisant l’image de marque du Cameroun, sont autant d’entraves au droit à l’information du public.
En appelant à témoins à cet effet l’opinion nationale et internationale, le SNJC invite le Ministre de la Communication, Jean Pierre Biyiti bi Essam, indexé dans cette affaire, à prendre publiquement position pour la liberté d’informer avec des faits exacts.
Fait à Douala, le 06 octobre 2008