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Publié par Delphine E. Fouda

Parfait Tabapsi, Mutations, 09/12/2008.Trois disques durs emportés alors que l'Ong prépare une conférence sur l'indice de corruption des pays exportateurs (Icpe), et le recouvrement des avoirs détournés. C'est ce mardi que Léopold Nzeusseu déposera formellement une plainte à la suite du cambriolage dont a été l'objet la représentation camerounaise de Transparency international (Tic) dans la nuit de vendredi dernier. Le directeur exécutif le fera avant de se rendre à la conférence de presse que la représentation organise cet après-midi dans les locaux de la Fondation Muna sis à la rue Narvick à Yaoundé.

Et qui aura pour panel, en plus du président de Tic,Charles Nguini, les représentants du ministère de la Justice et des Finances, le conseiller technique du programme Choc Cameroun, Michel Van Hulten, le politologue Mathias Eric Owona Nguini, l'expert financier Babissakana et le vice-président de Transparency international et tout nouveau président de l'Ecosoc, Me Akere Muna.

Ainsi donc, Tic a été visité par des bandits. Eux qui ont emporté "les trois disques durs de nos machines et qui comportaient des données sur nos activités et nos actions", souligne M. Nzesseu. Non sans rappeler un autre cambriolage qui date, lui, de quelques mois. Et qui avait déjà donné lieu à la disparition de trois onduleurs. Sur les raisons de ce nouveau cambriolage, il relève simplement que " c'est samedi que j'ai découvert en arrivant au bureau un mot de ma secrétaire qui avait essayé en vain de me joindre la veille au soir.

Elle me disait alors que les services du sous-préfet de Yaoundé 1er avaient appelé pour nous dire de ramener le récépissé de la déclaration de manifestation qu'ils nous avaient remis quelques heures seulement auparavant, et qui nous autorisait à organiser notre conférence de presse. L'appel disait de le retourner parce qu'il y aurait eu confusion, ce que j'ai trouvé pour le moins étrange, car ledit document nous était bel et bien adressé."

Y aurait-il donc un lien entre cet appel et le cambriolage ? Le directeur exécutif "ose espérer qu'il n'y en a pas. Même si je dois dire que la conférence a pour objet le lancement de l'indice de corruption des pays exportateurs (Icpe), c'est-à-dire la proportion que les pays industriels ont à corrompre à l'étranger pour gagner les marchés. Le deuxième point étant centré sur le recouvrement des avoirs détournés". Un point qui rentre en droite ligne de la deuxième phase de l'opération Epervier dont les récents épisodes ponctués d'arrestations de hauts commis de l'Etat sont encore frais dans les mémoires.

Coïncidence ?
 
On peut cependant observer que pour pénétrer l'enceinte de Tic, les brigands ont enjambé le mur voisin pour se retrouver sur la terrasse à ce deuxième étage de l'immeuble qui jouxte Bricolux, au lieu dit "Carrefour Sho", derrière le cinéma Abbia. "Une fois sur la terrasse, ils ont forcé la porte vitrée qui leur faisait face et sont rentrés par l'orifice ainsi créée et effectuer leur sale besogne", explique M. Nzesseu au milieu des écrans d'ordinateurs, des restes des unités centrales et de l'imprimante qui jonchent le sol.
 
Un cambriolage qui semble laisser de marbre Charles Nguini, le maître de céans qui essaye de mettre de l'ordre dans ses affaires éparpillées sur la moquette de son bureau. Une sérénité qui ne semble pas être l'apanage de M. Nzesseu qui martèle : "quelque soit le dessein de ces bandits, leur action n'entamera pas notre détermination. C'est pourquoi nous ferons notre conférence en espérant que la justice qui sera saisie fera le travail qu'il faut afin qu'on puisse mettre un ou des visages sur les malfrats".

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